Depuis plusieurs mois, la question du retour de Sebastian Vettel en Formule 1 sous une autre casquette anime les paddocks et agite la communauté des fans. Quadruple champion du monde, véritable légende du sport, Vettel ne laisse personne indifférent. Beaucoup espéraient le revoir au sein de la famille Red Bull, là où il a connu ses heures de gloire. Mais récemment, l’Allemand a brisé le silence sur l’avenir de cette rumeur : les discussions autour d’un rôle officiel chez Red Bull n'ont jamais vraiment décollé.
Vettel, désormais âgé de 36 ans, a quitté la F1 à la fin de la saison 2022 après avoir passé ses dernières années chez Aston Martin. Très impliqué dans des causes environnementales et humanitaires, il reste un spectateur passionné, comme en témoignent ses visites occasionnelles sur les circuits. Mais la perspective de le voir s’impliquer activement dans la gestion ou l'encadrement chez Red Bull semblait alléchante, voire naturelle pour de nombreux observateurs.
“Il y a eu des conversations, mais rien de très concret”, a récemment confié Vettel. “Aucune traction sérieuse, aucune offre réelle à laquelle j’aurais pu répondre.” Il écarte ainsi les rumeurs de retour imminent, tout en demeurant évasif sur ses véritables projets. Alors, à quoi faut-il s’attendre concernant celui qui a fait vibrer les fans de Red Bull au début des années 2010 ?
Si l’idée de confier à Vettel une mission de consultant ou de leader dans la filière jeunes pilotes séduisait certains membres du paddock, la priorité semble ailleurs pour Red Bull Racing, surtout après le décès de Dietrich Mateschitz, figure tutélaire du projet. Christian Horner, qui dirige l’équipe depuis 2005, a d’ailleurs renouvelé à plusieurs reprises sa confiance envers l’actuel organigramme, marqué par la présence de Helmut Marko – l’homme de l’ombre, mais aussi mentor historique de Vettel à ses débuts.
Pour l’instant, Vettel consacre son énergie à ses engagements personnels et à une réflexion sur l’empreinte écologique du sport automobile. “Je ne ferme aucune porte, mais aujourd’hui, je profite d’une autre vie. Je veux passer du temps en famille et continuer mon combat pour la nature”, explique-t-il régulièrement aux médias. Certains y voient une pause stratégique, d’autres le prélude à un retour sous un autre format. Toujours est-il que l’Allemagne, longtemps privée de talent majeur en F1 depuis son départ, attend impatiemment de voir ce que l’idole du Hesse réservera à l’avenir.
Ce qui frappe chez Sebastian Vettel, c’est sa lucidité. Conscient que son héritage au sein de Red Bull est intact, il ne souhaite pas revenir dans un simple rôle honorifique ou au rabais. “Si je devais revenir, ce serait pour apporter une véritable valeur ajoutée, pas seulement prêter mon nom”, affirme-t-il. De quoi susciter de nouvelles spéculations, alors que le marché des transferts s’emballe et que les jeunes talents – comme Liam Lawson ou Isack Hadjar – frappent à la porte de la discipline reine.
En attendant, le public peut savourer les apparitions ponctuelles de Sebastian Vettel lors des événements historiques ou des initiatives pour la planète. Son passage récent sur le Nürburgring avec des monoplaces anciennes aux carburants de synthèse a fait grand bruit, rappelant à tous combien l’Allemand est attaché à l’innovation. Ses fans, eux, gardent l’espoir : voir un jour le “Baby Schumi” épauler les jeunes Red Bull, ou influencer de l’intérieur l’évolution de la F1, pourrait s’avérer un coup de maître pour l’équipe autrichienne en quête de sens et de pérennité.
Pour le moment, patience et suspense demeurent. Vettel a encore (et sans doute toujours) sa part à jouer, que ce soit sur la piste, dans les coulisses, ou en ambassadeur d’un sport qui doit continuer à évoluer avec son temps.
