Le Grand Prix de Mexico 2024 a laissé un goût amer à l’écurie Mercedes, en particulier à George Russell, qui espérait un bien meilleur dénouement sur le tracé sinueux de l’Autódromo Hermanos Rodríguez. Auréolé de grandes ambitions après les qualifications, le jeune Britannique s’est vite retrouvé confronté à la dure réalité d’une course difficile, marquée par une gestion compliquée des pneumatiques et une stratégie qui n’a pas porté ses fruits.
Russell, qui s’élançait depuis la quatrième position, visait clairement le podium. Rapidement, il s’est retrouvé dans un peloton serré, bataillant d’abord avec les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri, puis avec son coéquipier Lewis Hamilton. Le rythme de la Mercedes W15 semblait encourageant en début d’épreuve, mais la course a pris une toute autre tournure après la relance suite au drapeau rouge provoqué par l’accident de Kevin Magnussen.
La température de la piste, un élément clé au Mexique, a mis les pilotes et les ingénieurs à rude épreuve concernant la dégradation des pneumatiques. Russell, comme beaucoup d’autres, a tenté de rallonger son premier relais pour maximiser la performance sur les médiums, mais cette stratégie s’est finalement retournée contre lui après la relance, quand les pilotes équipés de gommes neuves sont revenus très fort dans le peloton.
Le Britannique a connu une fin de course particulièrement ardue. Rapidement, il a dû lutter pour conserver sa position face à un Lando Norris déchaîné, dont la progression s’est révélée impressionnante avec une McLaren très performante sur ce circuit. À quelques tours de l’arrivée, Russell a concédé sa sixième place, terminant à la septième position derrière Norris, mais loin de son réel potentiel. Son message radio post-Grand Prix témoignait de sa déception : « Aujourd’hui, rien n’a fonctionné comme prévu. La gestion des pneus est devenue un calvaire sur la fin, et j'étais pratiquement passager dans ma propre voiture. »
Mercedes n’enregistre pas le résultat escompté alors que Red Bull et Ferrari continuent de dominer les débats en haut de la grille. L’écart entre les ambitions de l’équipe de Brackley et la réalité était flagrant à Mexico. « Nous avons probablement manqué le coche au niveau stratégique », a reconnu le chef d’équipe Toto Wolff. « Le rythme était là, mais nous n’avons pas su l’exploiter au bon moment. »
Pour George Russell, cette déception n’est que temporaire et il garde foi en l’avenir. « Nous savons ce que valent nos performances quand tout s’aligne. Nous devons simplement continuer à travailler dur, apprendre de ces erreurs et revenir plus fort au Brésil », a-t-il affirmé. Les fans de Mercedes espèrent que la prochaine manche, sur le circuit légendaire d’Interlagos, permettra à Russell de retrouver sa superbe et à l’écurie allemande de renouer avec le succès.
Le Grand Prix de Mexico a une fois de plus illustré à quel point la Formule 1 moderne se joue à la fois sur la piste et dans les coulisses. Stratégie, gestion de la dégradation des pneus, et choix des fenêtres d’arrêt au stand deviennent déterminants pour espérer défier les mastodontes que sont Red Bull et Ferrari. Il faudra redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour que Mercedes retrouve sa place sur le podium et fasse vibrer ses supporters dans les dernières courses de cette saison palpitante.