Depuis le début de la saison 2024 de Formule 1, le mercato estival attise déjà toutes les spéculations, et parmi les sujets les plus brûlants, la stratégie de Red Bull concernant son effectif pour le passage à la nouvelle réglementation moteur de 2026 intrigue particulièrement. Alors que la domination de l'équipe autrichienne ne fléchit pas, les interrogations sur l'identité de celle ou celui qui épaulera Max Verstappen dans cette nouvelle ère se font de plus en plus insistantes.
Pour l'instant, Christian Horner et son équipe préfèrent jouer la carte de la prudence. « Rien ne sert de précipiter les décisions, nous avons le luxe du choix et du temps », confie un proche du management de Red Bull. Avec le départ confirmé de Sergio Pérez à la fin de la saison, l'enjeu concerne non seulement le recrutement d'un nouveau pilote pour l'écurie phare, mais aussi la dynamique à instaurer pour la transition 2026, où une nouvelle philosophie technique redistribuera les cartes. Red Bull entend donc évaluer toutes les options, internes comme externes, pour s'assurer de continuer sur sa lancée victorieuse.
Du côté de la filière Red Bull, Yuki Tsunoda attire forcément l'attention. Actuellement chez Visa Cash App RB F1 Team (anciennement AlphaTauri), le Japonais réalise une saison très solide, impressionnant par sa vitesse, sa constance et sa maturité naissante. Laurent Mekies, le directeur de l’écurie italienne, ne tarit pas d'éloges sur son pilote vedette. Il réaffirme sa volonté de soutenir Yuki tout au long de cette étape cruciale de sa carrière, et espère que la progression de son poulain pourra le replacer au centre du jeu en vue d'une éventuelle promotion.
En réalité, le profil de Tsunoda plaît car il combine jeunesse, expérience et surtout une réelle capacité à s’adapter sous pression. Les ingénieurs et stratèges de RB l’observent d’autant plus scrupuleusement que la période de transition vers 2026 exigera de la flexibilité, une compréhension technique approfondie et des pilotes capables de développer la monoplace en conditions inconnues. L'influence de Honda dans le projet Red Bull Powertrains pourrait également jouer dans la balance, le constructeur japonais restant très attaché à son ambassadeur nippon.
D'autres noms circulent évidemment dans les paddocks : le jeune prodige Liam Lawson, impressionnant lors de ses apparitions l’an dernier en F1, pourrait bien représenter la nouvelle vague de pilotes maison. À cela s’ajoute les rumeurs autour de Carlos Sainz, libre de tout contrat pour 2025, ou encore le fantasme d’un retour spectaculaire de Daniel Ricciardo, qui semble toutefois perdre de la crédibilité au fil des Grands Prix.
Du côté de Red Bull, on ne souhaite surtout pas reproduire les erreurs du passé, comme l’a montré la difficile succession d’Alexander Albon ou de Pierre Gasly, tous deux promus trop tôt à un rôle de titulaire aux côtés de Verstappen sans le temps d’acquérir une confiance durable. « On veut bâtir sur la stabilité, mais sans fermer la porte à une belle surprise », confie un membre de Milton Keynes. La question du leadership, de la gestion de la pression et de la capacité à s'entendre avec le très exigeant Verstappen est au cœur des débats internes.
Quoi qu'il en soit, les prochains mois s’annoncent passionnants pour les suiveurs de la F1, tant les stratégies des écuries doivent s’imbriquer dans un contexte de changement technologique massif. Entre loyauté envers la filière Red Bull et opportunités sur le marché des transferts, la bataille pour la place la plus enviée du plateau s’annonce plus ouverte que jamais. Une chose est sûre : le suspense autour du duo Red Bull version 2026 ne fait que commencer, et tous les regards sont tournés vers la suite d’une saga qui pourrait profondément influencer la prochaine décennie de Formule 1.
