La saison 2025 de Formule 1 s’annonce pleine de nouveautés, et pas uniquement du côté des performances ou des règlements. L'un des sujets qui attise la curiosité et l'enthousiasme des passionnés concerne l’évolution des interfaces-pilotes, notamment le volant. Parmi ceux qui ont abordé ce chantier, Lando Norris, pilote McLaren, s'est récemment exprimé sur la possibilité d’une toute nouvelle génération de volants, conçue non seulement pour plus d’efficacité, mais aussi pour répondre à l’évolution de la technologie F1 et aux besoins croissants des pilotes.
Dans un sport où la moindre fraction de seconde peut faire la différence, chaque interaction entre pilote et voiture est cruciale. Le volant, centre névralgique du cockpit moderne, regroupe aujourd'hui des dizaines de boutons, molettes et leviers, permettant de gérer aussi bien la stratégie énergétique que l’équilibre de la voiture. Lando Norris, conscient des enjeux et des difficultés parfois rencontrées, évoque la nécessité de repenser fondamentalement la disposition et l’ergonomie de cet outil central pour 2025.
L’objectif est double : optimiser la lisibilité des informations en course et simplifier la manipulation pour limiter le risque d’erreur, notamment lors des moments les plus intenses comme les départs, les dépassements ou la gestion de la stratégie pneumatique sous safety car. “Cela fait déjà plusieurs saisons que nous discutons en interne de la conception du volant, explique Norris. Avec l’augmentation constante des réglages à gérer, il devient essentiel d’améliorer l’ergonomie et la logique des commandes.”
Le défi n’est pas que technique. Il implique également un volet humain : chaque pilote a ses préférences. Certains privilégient des boutons très rapprochés pour exécuter des gestes rapides, d’autres optent pour une disposition plus espacée pour éviter toute confusion en cas de mouvement brusque ou sous pression. Chez McLaren, le département R&D travaille déjà sur des prototypes, impliquant étroitement les pilotes dans le processus afin de créer un outil véritablement personnalisé, à la hauteur des exigences du pilotage moderne.
Cette révolution ergonomique est aussi une réponse à la multiplications des messages radio où l’on entend souvent les ingénieurs rappeler à leur pilote d’ajuster ici la mode d’économie d’énergie, là le différentiel, ou encore la cartographie moteur. À la vitesse à laquelle évoluent les procédures en F1, particulièrement avec l’introduction croissante de systèmes hybrides intelligents, il devient essentiel que l’interface soit fluide, intuitive et dépourvue de tout superflu.
Les fans eux-mêmes s'interrogent souvent sur la complexité croissante du volant F1 moderne. Que ce soit à travers les images embarquées ou les débriefings techniques du dimanche soir, nombreux sont ceux qui rêveraient de pouvoir, ne serait-ce qu’un instant, prendre place dans un cockpit de dernière génération pour ressentir la puissance et la responsabilité derrière chaque bouton pressé. Certains spécialistes n’hésitent d’ailleurs pas à comparer l'évolution du volant de F1 à celle d’un tableau de bord d’avion de chasse.
Mais derrière cette quête d’ergonomie se cache aussi une lutte technologique entre les équipes. Chacune cherche à développer un volant qui donnera ce petit avantage, celui permettant au pilote d’être plus rapide sur les réglages, plus réactif dans l’adversité, voire plus créatif lors d’opportunités stratégiques. Les équipes rivales observent donc de près chaque évolution chez les concurrents. Il ne sera donc pas étonnant que d’ici peu, le design du volant devienne un véritable champ d’innovation et de différenciation, aussi déterminant que les progrès aérodynamiques.
L’année 2025 s'annonce donc comme un tournant pour l’ergonomie en F1. Le chantier est ouvert, les pilotes sont mobilisés et la technologie avance à toute allure. Ce n’est qu’une question de temps avant que les volants nouvelle génération deviennent aussi médiatisés et attendus que n’importe quelle amélioration moteur ou aéro. Plus que jamais, la F1 démontre que l’innovation se niche jusque dans les détails, et que l’avenir du pilotage se joue aussi dans la manière dont l’homme et la machine interagissent en symbiose.
