La course du Grand Prix d’Azerbaïdjan 2024, disputée sur le célèbre tracé urbain de Bakou, a une fois de plus prouvé que la Formule 1 est un sport imprévisible où chaque détail compte. Lando Norris, pilote britannique de l'écurie McLaren, a conclu l’épreuve au septième rang, juste derrière les deux Ferrari et au terme d’un week-end qui mélangeait espoir, stratégie et une bonne dose de réalisme.
Les attentes étaient grandes du côté de Norris avant le départ, surtout après ses récentes montées sur le podium et alors que la lutte pour le titre mondial bat son plein. Cependant, le résultat final a davantage reflété les vérités du moment concernant la monoplace de Woking que les ambitions du jeune pilote. Selon Norris, ce résultat n’est “pas une opportunité manquée”, mais le reflet fidèle de la performance actuelle de McLaren en conditions de course.
« Nous avons optimisé tout ce que nous pouvions aujourd’hui » a expliqué Norris après la course. Son parcours en Azerbaïdjan a été marqué par une stratégie solide, sans erreur majeure de pilotage et une gestion optimale des pneumatiques. Malgré une tentative de tenter l’undercut lors de la première vague d’arrêts, la McLaren n’a pas trouvé le rythme pour remonter sur les Mercedes ou les Red Bull, qui profitent toujours d’une légère supériorité, notamment sur les longues lignes droites du circuit de Bakou.
Sur le plan technique, McLaren continue de progresser sur divers aspects aéro et mécaniques, mais Norris lui-même souligne que les prochaines évolutions prévues pour Barcelone devraient offrir plus d’opportunités de performances accrues. Il est important pour l’écurie de maintenir le rythme de développement, dans un contexte où chaque équipe du top 5 pousse ses propres améliorations à la limite. Le défi de McLaren, reconnu par Lando Norris, est de combler l’écart sur le plan de la puissance moteur et de la configuration de la voiture sur des circuits à haute vitesse.
Les fans pourraient être tentés de voir dans cette place en milieu de top 10 une déception ou une marche arrière dans les ambitions de Norris. Pourtant, le pilote britannique affiche une remarquable maturité. « Si on regarde où nous étions l’an passé ici, c’est clairement un pas dans la bonne direction. Nous savons où nous devons progresser, mais ce genre de week-end propre est crucial pour engranger les points qui feront la différence en fin de saison. » Ce réalisme rappelle aux passionnés que le championnat de Formule 1 se construit autant dans la régularité que dans les exploits éclatants.
La bagarre au milieu de peloton à Bakou fut intense et illustre la densité de talent et de compétitivité en 2024. Norris a notamment livré un beau duel avec les Aston Martin et a su résister aux assauts de pilotes plus agressifs tout en préservant l’intégrité de sa monoplace. Ce sens tactique, combiné à une communication efficace avec l’équipe, confirme la solidité du duo Norris-McLaren, dont la marge de progression reste réelle.
La prochaine étape, sur un circuit plus traditionnel, offrira sans doute une meilleure lecture des évolutions techniques apportées par McLaren. Les fans peuvent donc garder espoir : cette saison, chaque week-end apporte son lot de surprises, et la résilience affichée par Norris démontre qu’il ne faudra pas les sous-estimer alors que la saison entre dans sa phase décisive.
