Le week-end du Grand Prix du Mexique a une fois de plus confirmé que la Formule 1 est imprévisible et pleine de surprises. Parmi les protagonistes du week-end, Charles Leclerc a brillé, décrochant un podium inattendu, malgré des circonstances loin d’être idéales. Cette performance a non seulement permis à Ferrari d’engranger de précieux points, mais également de s’emparer temporairement de la deuxième place au classement des constructeurs, devant Mercedes.
Dès les qualifications, la Scuderia Ferrari a étonné le paddock : Charles Leclerc et Carlos Sainz ont signé un superbe doublé sur la grille, confirmant que les monoplaces rouges savent tirer profit de leur rythme sur un tour. Pourtant, le circuit urbain d'Hermanos Rodríguez n’était pas réputé pour avantager les voitures italiennes, souvent en difficulté dans des conditions d’adhérence changeantes et en haute altitude.
Au départ, Leclerc, en pole, n’a cependant pas été épargné par le chaos. Un accrochage spectaculaire impliquant Sergio Perez, le héros local, a dès le 1er virage redessiné la physionomie de la course. Malgré les contacts et quelques dégâts mineurs, Leclerc a su garder son sang-froid, poursuivant sans faillir et conservant un rythme solide tout au long des deux premiers relais. Ferrari, tout en maîtrisant les arrêts au stand et la gestion des gommes, a intelligemment tiré avantage des différents scénarios de course, notamment lors de la relance après drapeau rouge.
Face à Max Verstappen, intouchable une fois de plus à Mexico, Leclerc a malgré tout ardemment défendu ses chances, offrant aux tifosi un podium teinté d’espoir. Le Monégasque s’est dit “surpris et ravi” de terminer troisième, admettant que la performance n’était pas attendue, surtout après les incidents du départ. Son coéquipier Carlos Sainz, quatrième, a également contribué à l’excellent résultat d’ensemble pour l’écurie de Maranello.
Au classement des constructeurs, cette moisson de points a permis à Ferrari de dépasser Mercedes, enjeu crucial dans la lutte pour la deuxième place du championnat. Cette dynamique reflète les progrès réalisés par la Scuderia ces derniers mois, notamment sur le plan de la stratégie et de l’exploitation technique de la voiture, deux secteurs qui ont longtemps fait défaut cette saison.
Mais au-delà du classement, c’est l’état d’esprit retrouvé qui impressionne : Ferrari a fait preuve de ténacité et d’intelligence stratégique. Pendant que Red Bull continue de dominer la saison grâce à Verstappen, Ferrari semble avoir trouvé la formule pour capitaliser sur chaque opportunité, en limitant les erreurs et en maximisant les performances sur des circuits historiquement complexes pour l’équipe.
Les tifosi peuvent espérer que cette dynamique inspire la fin de la saison, alors que la bataille avec Mercedes reste serrée pour accrocher la deuxième place du championnat. Charles Leclerc, en particulier, semble avoir retrouvé confiance et panache, deux ingrédients qui pourraient faire la différence lors des ultimes rendez-vous du calendrier.
Cette performance à Mexico est donc bien plus qu’un simple podium inattendu : elle symbolise la résilience et la capacité d’adaptation de Ferrari dans un contexte ultra-compétitif. Si la route vers la victoire finale semble encore longue face à la domination Red Bull, les signaux positifs envoyés par Leclerc et par l’ensemble de l’écurie sont de bon augure pour la suite, tant sur la piste qu’en dehors.