Alors que la saison 2025 de Formule 1 s'annonce déjà pleine de rebondissements, tous les regards se tournent vers le très attendu Grand Prix de Las Vegas. L'événement, qui a captivé les fans du monde entier l'an dernier avec ses images nocturnes spectaculaires sur le mythique Strip, promet encore une fois de délivrer son lot d'émotions fortes et de défis techniques. Cette année, l'une des questions les plus brûlantes concerne le choix des pneumatiques, élément clé qui façonnera la stratégie de chaque écurie pour dompter le circuit urbain le plus glamour du calendrier.
Comme à chaque Grand Prix, Pirelli, le fournisseur unique de pneus pour la discipline reine du sport automobile, a annoncé les trois composés de gomme qui seront mis à la disposition des équipes. Pour l'édition 2025 du Grand Prix de Las Vegas, les ingénieurs de la firme italienne ont opté pour un choix précis : le C3 comme pneu dur, le C4 comme pneu medium, et le C5 comme pneu tendre. Cette sélection, la plus souple de la gamme actuelle, vise à offrir un maximum d’adhérence sur l’asphalte si particulier du circuit éphémère, tout en relevant les défis posés par les températures fraîches attendues lors des courses nocturnes.
L'année dernière, de nombreux pilotes avaient rencontré des difficultés à amener leurs pneumatiques dans la fenêtre de température idéale, notamment lors des qualifications en soirée. Plusieurs incidents avaient émaillé les séances, soulignant l’importance d’une gestion parfaite du grip et de la montée en température. Pour 2025, les teams ont affiné leurs approches, exploitant au maximum les données récoltées lors des éditions précédentes et travaillant main dans la main avec Pirelli pour anticiper la moindre variation des conditions de piste. La moindre erreur de choix de pneus pourrait coûter de précieuses secondes à chaque tour, et dans les rues rapides mais piégeuses de Las Vegas, cela peut faire toute la différence entre une victoire et une sortie de piste.
Au-delà du choix des gommes, la gestion du train de pneus tout au long du week-end s’annonce cruciale. En effet, chaque pilote disposera de 13 trains de pneus slicks répartis entre les trois types, en plus des pneus pluie et intermédiaires en cas d’averse surprise, même si cela reste rare dans le désert du Nevada. Cette allocation devra être gérée avec intelligence durant les différentes sessions : essais libres pour accumuler du kilométrage, qualifications pour aller chercher la pole position et bien sûr la course, où la stratégie d'arrêt aux stands peut renverser le cours des événements. Avec des dépassements rendus plus ardus par la configuration du tracé et l’exiguïté de certaines portions, l’undercut et la gestion de la dégradation des pneus deviendront des armes tactiques majeures dans l’arsenal de chaque écurie.
Par ailleurs, les caractéristiques si particulières du Grand Prix de Las Vegas imposent une attention spécifique à la gestion des températures. Courir de nuit, dans des conditions climatiques froides pour la région mais fraîches pour les pneus, risque d'alimenter la dégradation thermique et d’exiger des gommes qui s’accommodent d’un échauffement rapide tout en conservant leur performance sur de longs relais. Les ingénieurs font d’ores et déjà chauffer les simulateurs pour tester différentes fenêtres de température et ajuster carrossage, pressions et réglages de suspension afin d’assurer un contact optimal entre la gomme et l’asphalte ultra-lisse du Strip.
L’engouement autour de la manche américaine ne faiblit pas et s’étend au-delà des puristes de la F1. Outre l'attrait des projecteurs et du glamour, c’est bel et bien la précision technique et la compréhension profonde du comportement des pneus qui feront la différence. Tous les regards sont désormais tournés vers Las Vegas, où la bataille stratégique promet d’être aussi féroce que le spectacle offert par les bolides lancés à pleine vitesse sous les néons iconiques de la ville. Les fans s'attendent à une course où chaque détail comptera, et où l’intelligence artificielle et le génie mécanique entreront en symbiose pour écrire une nouvelle page de l’histoire de la Formule 1 sur le sol américain.
