La saison 2024 du championnat de Formule 2 continue de surprendre, non seulement par le spectacle en piste, mais aussi par la révélation de jeunes talents qui pourraient bien bouleverser l’avenir de la Formule 1. Parmi ces révélations, Leonardo Fornaroli fait beaucoup parler de lui. Pilote italien actuellement chez Trident, il étonne par sa maturité, sa constance et son sang-froid. Pourtant, malgré ses performances remarquables, son nom reste curieusement absent des discussions majeures concernant le marché des pilotes F1.
Fornaroli possède le profil « Moneyball » par excellence : peu attendu à un tel niveau mais pourtant impressionnant par son efficacité pure, il maximise les ressources à sa disposition et s’adapte immédiatement aux différentes situations de course. Très peu sujet à l’erreur, il a déjà signé plusieurs résultats de choix face à des adversaires dotés de voitures plus compétitives. Sa saison actuelle le positionne parmi les meilleurs espoirs du paddock, et de nombreux experts commencent à s’interroger : pourquoi ce pilote talentueux n’est-il pas déjà dans le radar des équipes de F1 ?
L’une des forces majeures de Fornaroli réside dans sa capacité à tirer le meilleur de son matériel, même face à l’adversité. Il se montre constant sur la durée, livre des performances de haut vol en qualifications comme en course, et affiche un sang-froid qui rappelle certains des pilotes les plus respectés de ces dernières décennies. Le championnat F2 étant souvent le vivier privilégié de la F1, il est d’autant plus incompréhensible de ne pas voir son nom circuler avec plus d’insistance.
L’évolution de Fornaroli n’est pas sans rappeler celle de pilotes aujourd’hui établis qui devaient leur percée à des chiffres impressionnants et à une gestion exemplaire des courses alors qu’ils ne faisaient pas partie des filières officielles des constructeurs. La Formule 1 est certes de plus en plus concurrentielle, mais la stratégie du « Moneyball » — repérer des pépites en dehors des filières classiques — se révèle régulièrement payante. On pense par exemple à des cas récents comme ceux d’Alexander Albon ou d’Alex Palou, qui ont su s’imposer grâce à leur talent brut avant de bénéficier du soutien de grosses écuries.
De nombreux observateurs estiment que les managers d’équipes manquent une occasion en or en ne s’intéressant pas davantage à Fornaroli. Surtout à l’heure où plusieurs baquets F1 restent incertains pour 2025, entre d’éventuels départs et les réorganisations internes. L’histoire récente a d’ailleurs montré que miser sur un pilote sous-estimé ou méconnu pouvait ouvrir la voie à d’énormes réussites sportives, mais aussi à un gain d’image pour l’équipe.
Reste à savoir si l’Italien parviendra à se frayer un chemin parmi les réseaux bien huilés du paddock et les filières juniors des constructeurs. Sa régularité, couplée à son intelligence de course, pourrait convaincre une écurie de lui donner sa chance en tant que troisième pilote, voire titulaire à moyen terme. À une époque où la jeunesse et le potentiel sont des atouts majeurs pour les équipes en quête de longévité, Fornaroli pourrait être la prochaine grande surprise de la grille.
En attendant, les fans de la discipline auront les yeux rivés sur ses prochaines prestations en F2. Reste à espérer que son parcours inspirera d’autres équipes à élargir leurs horizons lors des sélections pour la saison prochaine. Dans un univers où le talent brut a permis à des inconnus de s’imposer, Fornaroli pourrait bien être le joker inattendu qui bouleversera les codes établis.
