Le Grand Prix du Qatar s’est ouvert ce vendredi avec une unique séance d’essais libres, propulsant Oscar Piastri au sommet des feuilles de temps devant son coéquipier Lando Norris. À quelques heures d’une session de qualifications décisive, la tension était déjà palpable sur le circuit de Losail, sous une chaleur étouffante et des rafales de vent parfois traîtresses. Les équipes savaient qu’elles devaient maximiser chaque minute de piste, l’unique occasion de régler leurs monoplaces pour ce week-end au format Sprint si exigeant.
Oscar Piastri, le rookie australien chez McLaren, a impressionné en marquant un temps fulgurant de 1m27.454s, à peine 0.034s devant Norris. L’exploit est d’autant plus remarquable que le circuit de Losail punit la moindre erreur, avec des limites de piste surveillées comme jamais par les commissaires. Cette performance confirme l’ascension spectaculaire de McLaren, qui s’est imposée comme force montante depuis la mi-saison. Les deux monoplaces papaye profitent visiblement d’une monoplace parfaitement équilibrée, et l’équipe ne cache plus ses ambitions de bousculer Red Bull sur les terres qataries.
Malgré tous les projecteurs braqués sur Verstappen, ce sont bien les McLaren qui ont dominé la séance, tandis que Leclerc et Sainz se sont placés dans le top 5, devançant les Ferrari en manque de repères sur cette piste exigeante pour les pneumatiques. Chez Mercedes, la prudence était de mise : Hamilton et Russell, à la recherche de stabilité dans le secteur rapide, ont multiplié les ajustements dans l’espoir d’être prêts pour la qualification. Red Bull, quant à elle, semblait jouer la carte de la discrétion, Verstappen terminant hors du podium provisoire mais rarement loin des feux de la rampe quand cela compte.
Côté stratégie, la gestion des pneus s’annonce cruciale ce week-end. Les températures caniculaires du Qatar, associées à un bitume abrasif, mettent les gommes à rude épreuve. Pirelli a d’ailleurs alerté sur une surchauffe potentielle des pneus tendres, forçant les écuries à jongler entre vitesse et endurance. La moindre erreur dans les choix de pneus pourrait se payer au prix fort aussi bien en qualifications que lors de la Sprint du samedi.
Le format Sprint ajoute une dimension supplémentaire de complexité. Avec si peu de temps de roulage, chaque équipe tente de deviner le niveau de dégradation réel et peaufine les réglages dans l’incertitude. Les pilotes, quant à eux, s’habituent à une piste piégeuse, avec de nombreux passages rapides où dépasser n’est pas toujours aisé. Cela promet une bataille stratégique intense, où l’audace pourrait être récompensée.
Les espoirs de McLaren grandissent de course en course, la MCL60 semblant particulièrement bien née pour les tracés rapides. Norris, frustré plusieurs fois cette saison par la malchance ou le manque de réussite, rêve enfin d’une victoire, tandis que Piastri continue d’épater et pourrait devenir le facteur X de ce week-end. Les nouvelles évolutions apportées par l’équipe apportent un surcroît de grip et de stabilité, ce qui pourrait bien leur ouvrir la voie vers un podium, voire plus.
À l’aube d’une séance de qualifications déterminante, l’ambiance est électrique dans le paddock. Les écarts sont minces, la moindre erreur coûtera cher tant la grille pourrait se révéler imprévisible. Mais une chose est sûre : la lutte pour la victoire ce week-end s’annonce plus ouverte que jamais, avec McLaren en tête d’affiche, mais des rivaux prêts à surgir à la moindre opportunité. Un Grand Prix du Qatar palpitant s’annonce, pour le plus grand bonheur des passionnés de Formule 1 !
