La séance de qualifications de la Formule 2 à Losail a réservé son lot de rebondissements ce week-end au Qatar. Initialement, le meilleur chrono avait été signé par Oliver Goethe, mais un revirement de situation vient bouleverser la hiérarchie. Pietro Fornaroli, jeune talent italien de l’écurie Trident, hérite finalement de la pole position suite à une pénalité infligée à Goethe. Cette décision vient relancer l’intérêt pour un championnat F2 déjà extrêmement serré, où chaque point compte à l’approche de la seconde moitié de saison.
Le circuit de Losail, réputé pour ses longues lignes droites et ses virages rapides, a offert vendredi un spectacle haletant. Les écarts étaient minimes tout au long de la séance, les pilotes cherchant à profiter au maximum de l’adhérence offerte en nocturne. Goethe avait imposé son rythme, devançant Fornaroli de seulement quelques millièmes. Mais il n’aura fallu qu’une infraction — l’omission de ralentir suffisamment sous régime de drapeau jaune — pour que les commissaires lui attribuent une pénalité rétrogradant l’Allemand sur la grille.
C’est donc une opportunité en or pour Pietro Fornaroli, qui n’a pas tardé à exprimer sa satisfaction : “C’est incroyable. Nous avions une bonne voiture dès le début du week-end, et l’équipe a fait un travail formidable. Je suis prêt à attaquer en course et ramener de gros points.”
Le championnat F2 2024 est bien plus que jamais indécis, avec de nombreux prétendants au titre. Fornaroli, fils d’Andrea Fornaroli, ancien pilote GT, fait preuve d’une constance impressionnante face à une génération dorée qui compte déjà des références mondiales du karting et de la monoplace. C’est aussi l’illustration d’un passage de témoin réussi entre générations. Derrière lui, des pilotes comme Isack Hadjar (France) ou Zane Maloney (Barbade) n’ont pas dit leur dernier mot et promettent de mettre la pression lors des deux courses du week-end.
La pénalité de Goethe relance le suspense alors que le championnat se jouera indéniablement sur des détails. Une piste comme Losail exige une rigueur absolue, surtout sous les projecteurs, où toute faute coûte cher. Fornaroli devra gérer la pression de partir en tête, un exercice délicat en Formule 2 où la gestion des pneus et la stratégie jouent des rôles cruciaux. Trident pourrait enfin goûter à la victoire, confirmant son statut d’écurie montante après des saisons oscillant entre le milieu et le haut du peloton.
À noter que d’autres pilotes ont également été sujets à des investigations, preuve du niveau d’intensité et de compétition en F2. La lutte pour la Super Licence FIA, sésame pour accéder à la Formule 1, pousse chacun à se surpasser quitte à flirter avec les limites. Les fans peuvent s’attendre à une course principale animée, où les dépassements risquent d’être nombreux sur cette piste large et rapide. Les stratégies pourraient être bouleversées par des interventions de la voiture de sécurité, fréquemment requises sur ce tracé exigeant du Qatar.
Pour Fornaroli et Trident, cette pole position représente bien plus qu’un simple chiffre au palmarès. C’est la confirmation que le travail acharné, la discipline collective et la prise de décision rapide sont primordiaux dans la discipline. Les projecteurs sont désormais braqués sur le duo, alors que la F2 continue de jouer un rôle de tremplin incontournable vers l’élite du sport automobile mondial. Reste à voir si Fornaroli convertira cette pole en victoire — une performance qu’il vise déjà pour marquer le paddock d’un grand coup et peut-être se rapprocher du rêve ultime : un baquet en Formule 1.
