Le Grand Prix de Las Vegas a offert un spectacle inédit sous les projecteurs étincelants du Nevada, avec ses rebondissements dignes d’un vrai thriller mécanique. Mais alors qu’ils semblaient parfaitement positionnés pour décrocher une victoire éclatante, les pilotes Ferrari se sont retrouvés, à l’issue de la course, à regretter une opportunité manquée de marquer l’histoire de la Scuderia dans cette nouvelle aventure américaine.
Charles Leclerc avait pourtant posé les bases d’un week-end prometteur avec une pole position éclatante, affirmant une nouvelle fois sa maîtrise en qualifications. Sur cette piste ultra-rapide et inédite, les Ferrari étaient particulièrement à l’aise, affichant un rythme compétitif lors des essais libres et un équilibre de voiture permettant d’affronter les longues lignes droites ainsi que le délicat freinage des virages lents. Dès le départ, Leclerc a su exploiter son avantage, défendant sa position de façon agressive face à ses rivaux immédiats — notamment Max Verstappen et Sergio Pérez.
Carlos Sainz, de son côté, avait toutes les cartes en main pour jouer les trouble-fêtes. Malheureusement, une pénalité contestée de dix places sur la grille, infligée après un incident lors des essais, l’a immédiatement privé de la chance de jouer les avant-postes. Mais l’Espagnol, combatif comme à son habitude, est vite remonté dans le classement, offrant aux tifosi l’espoir d’un double top 5 salvateur.
Cependant, la stratégie pneumatique choisie par Ferrari s’est révélée le point de bascule de cette course ensorcelante. Alors que le timing des arrêts aux stands et le choix des gommes étaient cruciaux sur ce circuit inconnu, l’écurie italienne s’est retrouvée prise de court par le retour en puissance des pilotes Red Bull. Verstappen, à l’expérience, a su économiser ses pneus tout en gardant en ligne de mire la Ferrari de Leclerc, tandis que Pérez jouait la carte de la patience et profitait des opportunités offertes par la Safety Car.
Dans le dernier tiers de la course, la tension était palpable dans le garage de la Scuderia. Les écarts se resserraient, et malgré un pilotage irréprochable, Leclerc n’a pu résister au retour des deux Red Bull, plus véloces en ligne droite et bénéficiant d’une meilleure gestion des températures de pneus. Le Monégasque a dû céder sa position de leader, et malgré un baroud d’honneur dans les derniers tours, il devra se contenter de la deuxième marche du podium.
À l’issue du Grand Prix, Charles Leclerc ne cachait pas sa déception : « Nous avions le rythme pour gagner, mais quelques détails ont fait la différence aujourd’hui. » Mattia Binotto, de son côté, a souligné le positif d’un week-end où la Ferrari s’est montrée compétitive sur une piste atypique, tout en admettant qu’il faudra analyser les choix stratégiques pour saisir la prochaine occasion.
Au-delà du résultat brut, Las Vegas aura rappelé à quel point chaque détail compte en Formule 1. Le dialogue permanent entre les ingénieurs, la capacité des pilotes à s’adapter instantanément, et la précision des décisions stratégiques sont autant de facteurs déterminants pour prétendre à la victoire. Les tifosi espèrent désormais que Ferrari saura tirer les leçons de ce rendez-vous manqué pour revenir plus fort lors des prochaines étapes.
Ce Grand Prix aura enthousiasmé les fans du monde entier et prouvé que la Scuderia Ferrari reste un acteur incontournable dans la quête du titre. Reste à transformer ces « presque » en succès éclatants, pour renouer avec la gloire et offrir aux supporters la victoire tant attendue sous les lumières des futurs Grands Prix urbains.