Si l’on s’attarde sur le début de saison 2024 de la Formule 1, impossible de ne pas évoquer la renaissance de Red Bull Racing et de son pilote vedette, Max Verstappen. Après une tournée asiatique semée d’embûches, l’écurie autrichienne semble avoir retrouvé son éclat à Bakou. Mais ce regain de forme est-il durable face à une concurrence qui progresse à grands pas ?
La course urbaine de Bakou a permis à Red Bull de retrouver le chemin du succès. Verstappen s’y est imposé avec force, laissant présager que les soucis techniques rencontrés lors des Grands Prix précédents sont en passe d’être résolus. Le travail acharné des ingénieurs sur la RB20, notamment autour de l’aérodynamique et de la gestion des pneus, a porté ses fruits dans les longues lignes droites et les virages complexes de la capitale azerbaïdjanaise.
Ce retour en forme n’est toutefois pas le fruit du hasard. Red Bull a su exploiter les nouveaux réglages permis par les dernières évolutions apportées à la monoplace. Des réglages fins sur les suspensions ainsi qu’une meilleure compréhension des pneumatiques utilisés par Pirelli cette saison ont permis à l’équipe de gommer certains points faibles, notamment dans la fenêtre de fonctionnement optimale des gommes durant les qualifications et la course.
Mais la question que se posent tous les fans est la suivante : Red Bull pourra-t-elle maintenir cette cadence face à la fronde de Ferrari et McLaren ? La Scuderia s’impose cette année comme une véritable menace, profitant des progrès réalisés par Charles Leclerc et Carlos Sainz. Les Rouges semblent avoir trouvé la clé pour optimiser la SF-24, plus polyvalente et constante, tandis que du côté de Woking, McLaren se montre également de plus en plus incisive en qualifications.
Max Verstappen, quant à lui, affiche une détermination sans faille. S’il a connu quelques difficultés en début de saison avec notamment des problèmes de stabilité du train arrière dans les virages lents, son sens du pilotage et sa capacité à maximiser le potentiel de la RB20 lors des moments cruciaux font toujours la différence. Sa stratégie agressive à Bakou et la communication fluide avec son ingénieur de course sont les clés de sa réussite.
L’avantage de Red Bull réside aussi dans la capacité de l’équipe à innover rapidement. Les souffleries et outils de simulation ultramodernes de Milton Keynes offrent un atout non négligeable face à la concurrence. Les dernières mises à jour du plancher et de l’aileron avant déployées à Bakou semblent indiquer que le rythme de développement ne faiblit pas et que la structure technique, menée par Adrian Newey, conserve une longueur d’avance.
Cependant, la saison reste longue et le calendrier impose des défis majeurs. Le Grand Prix de Montréal, très exigeant pour les freins et la motricité, puis la tournée européenne qui s’annonce serrée, obligeront chaque équipe à faire preuve de réactivité. Les marges se réduisent entre les top teams et la moindre erreur dans le développement peut coûter cher : Red Bull en a déjà fait les frais à Melbourne et à Shanghai.
Pour les passionnés, la bataille stratégique qui s’annonce sera palpitante : quel rythme d’évolution pour la RB20 ? Ferrari et Mercedes parviendront-elles à profiter de la moindre faiblesse ? Quid de la fiabilité face à des innovations aérodynamiques toujours plus poussées ? Une chose est sûre : la course au développement est lancée et chaque Grand Prix peut rebattre les cartes du championnat.
À ce stade, il est trop tôt pour désigner un favori définitif, mais Red Bull et Max Verstappen ont prouvé à Bakou qu’ils sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Pour les tifosi comme pour les fans de la marque autrichienne, le spectacle promet d’être au rendez-vous tout au long de la saison 2024 de Formule 1.
