Le circuit urbain de Bakou a une nouvelle fois testé les limites des pilotes de Formule 1 lors des essais libres du Grand Prix d'Azerbaïdjan, une étape redoutée pour sa combinaison de longues lignes droites et de virages délicats. Parmi les principaux acteurs du paddock ce vendredi, Lando Norris, jeune pilote talentueux de McLaren, a vécu une séance FP2 mouvementée qui a laissé des traces, autant sur la monoplace que sur sa confiance.
Alors que la session FP2 battait son plein, Norris a perdu l’arrière de sa McLaren dans le secteur sinueux, terminant sa course contre les barrières. Fort heureusement, le Britannique est sorti indemne de l’incident, mais le choc a endommagé l’aileron avant et suspendu son programme prévu, privant l’équipe de données essentielles à l’optimisation du set-up pour une course où chaque millième compte.
Plus que frustré, Norris a partagé son sentiment d’« agacement », s’attribuant la responsabilité de l’erreur et soulignant l’importance de ces précieuses séances d’essais, surtout sur un circuit où la confiance doit être bâtie très vite. « Ce genre d’erreur ne pardonne pas ici, et c’est d’autant plus rageant que la voiture semblait avoir un bon potentiel, » a-t-il déclaré au micro des médias post-séance.
Pour McLaren, cette mésaventure représente un défi de taille : l’équipe doit désormais évaluer s’il convient de réparer l’ensemble des éléments touchés ou d’opter pour un remplacement complet, ce qui pourrait impliquer des pénalités selon les composants utilisés. Andrea Stella, directeur d’équipe, a salué le travail des mécaniciens, qui ont œuvré d’arrache-pied pour garantir la disponibilité de la voiture lors de la session suivante.
Le tracé de Bakou est l’un des plus imprévisibles du calendrier, avec son asphalte glissant, ses murs rapprochés, et sa longue ligne droite qui met les moteurs et le DRS à rude épreuve. Nombreux sont les pilotes expérimentés à avoir connu des désillusions lors des essais ou en course sur ce circuit. Chez McLaren, la stratégie est claire : il faut maximiser le roulage sans prendre de risques excessifs, surtout à l’heure où chaque point est crucial dans la lutte du peloton.
Malgré ce revers, Norris conserve un optimisme prudent. Il sait que la performance pure de la McLaren sur les lignes droites peut s’avérer précieuse dimanche et que tout reste à jouer en qualifications, souvent synonymes de chaos à Bakou. Son coéquipier Oscar Piastri a d’ailleurs livré une prestation solide, offrant des repères utiles à toute l’équipe pour affiner les réglages.
Reste à savoir comment Norris et McLaren rebondiront après cette mésaventure. L’organisation devra faire preuve de réactivité et d’ingéniosité pour tirer le meilleur de la voiture malgré ce début de week-end perturbé. Les fans de Formule 1, quant à eux, peuvent s’attendre à des qualifications intenses et, comme toujours à Bakou, à un Grand Prix potentiellement riche en rebondissements.
La compétition s’annonce donc palpitante, et tous les regards seront tournés vers Norris lors des prochaines sessions. La capacité du pilote à retrouver sa concentration et à exploiter le plein potentiel de sa monoplace sera déterminante pour ses ambitions et pour celles de McLaren sur un des circuits les plus spectaculaires du championnat.
