La saison 2024 s’annonce particulièrement difficile pour l’écurie Alpine, qui traverse depuis plusieurs mois une crise de performance inquiétante. Après un Grand Prix marqué par une nouvelle absence de points, la tension monte au sein de l’équipe française, et notamment chez Pierre Gasly, qui n’a pas caché sa frustration face au manque de compétitivité. Pour les fans, la question se pose : comment une structure aussi historique et ambitieuse en est-elle arrivée là, et qu’attendre pour la suite de la saison ?
Revenons sur les faits récents : lors du dernier Grand Prix, Alpine a une nouvelle fois quitté la piste sans la moindre unité au classement des constructeurs. Ce résultat, loin d’être anecdotique, illustre à lui seul la spirale négative qu’affronte Renault, opérant sous le nom Alpine en F1. Dès les essais libres de vendredi, les signaux étaient déjà inquiétants, avec des difficultés évidentes à trouver de la vitesse aussi bien en qualifications qu’en course. Malgré tous les efforts des ingénieurs et un pilotage appliqué de Gasly et d’Ocon, le rythme fait défaut et les écarts se creusent.
Pierre Gasly, habituellement mesuré dans ses propos, n’a pas mâché ses mots au sujet de la situation. Le Normand a affirmé que l’équipe était « très loin de là où elle devrait être ». Il pointe du doigt non seulement le manque de performance du châssis, mais aussi une incapacité persistante à progresser face à la concurrence toujours plus affûtée de la grille. Interrogé sur le moral des troupes, Gasly insiste sur l’absolue nécessité de réagir rapidement pour éviter que la saison ne tourne au cauchemar.
Alpine avait pourtant affiché de grandes ambitions pour 2024, s’appuyant sur des investissements importants à Enstone et Viry-Châtillon, ainsi qu’une restructuration stratégique de ses équipes techniques et managériales. L’arrivé de renforts comme Flavio Briatore en tant que conseiller spécial laissait espérer une nouvelle dynamique. Cependant, la réalité est bien plus âpre sur le terrain : moteur en manque de puissance, aérodynamisme insuffisamment optimisé, communication interne perfectible, tout semble aujourd’hui à revoir.
L’origine de la chute remonte à la réorganisation brutale de la hiérarchie technique et à un retard pris sur la conception de la monoplace. Alpine a eu du mal à digérer le passage au règlement technique de 2022, et les promesses du développement hivernal n’ont pas été tenues. Face à des écuries comme Williams ou Haas, sur lesquelles Alpine comptait traditionnellement marquer des points, la lutte se complique chaque week-end. Pour Gasly comme pour son coéquipier Esteban Ocon, la frustration s’accumule alors que leurs talents se heurtent à des limites techniques bien réelles.
La communication d’Alpine rassure sur une future évolution majeure, avec l’introduction de nouvelles pièces et une structure de développement accélérée. Les fans attendent impatiemment un déclic, espérant que cette période difficile soit le catalyseur d’un sursaut d’orgueil. Car l’histoire de la marque, héritière de Renault et forte de deux titres de champion du monde pilotes, impose un certain standing au sein du paddock.
Pour l’instant, la priorité est claire : il faut absolument renouer avec le top 10 le plus vite possible, sous peine de céder du terrain dans la guerre des constructeurs. Les prochaines courses seront décisives pour offrir une lueur d’espoir à une équipe en mal de confiance et à une communauté de supporters qui n’a pas renoncé à rêver. Reste désormais à voir si, avec la ténacité qui les caractérise, les membres d’Alpine sauront transformer une saison mal engagée en renouveau spectaculaire. Les prochaines manches du championnat s’annoncent déjà cruciales pour le futur d’Alpine en Formule 1.
