La Formule 1 réserve des surprises chaque week-end, mais rares sont les occasions où une équipe présente un potentiel évident sans parvenir à le concrétiser. Ce fut précisément le cas de Ferrari lors du dernier Grand Prix, où l'écurie italienne a vécu une course frustrante, plombée par des circonstances inattendues et une stratégie qui n'a pas permis de tirer le meilleur de la voiture. Frédéric Vasseur, team principal des Rouges, n’a pas mâché ses mots à l’issue de la course, reconnaissant ouvertement les faiblesses de l’équipe sur ce week-end décisif.
Dès les essais libres, la SF-24 avait démontré un comportement prometteur, capable de rivaliser avec Red Bull et McLaren sur le circuit exigeant et technique de Montréal. Charles Leclerc et Carlos Sainz semblaient en mesure de bousculer la hiérarchie établie cette saison. Pourtant, dès les qualifications, quelques signes d’inquiétude ont pointé alors que la gestion des pneus et des conditions de piste mouillée s’est avérée délicate pour les pilotes Ferrari.
Mais c’est en course que la désillusion a été la plus cruelle pour la Scuderia. Entre erreurs stratégiques, mauvais timings et une météo capricieuse, rien n’a souri à l’équipe basée à Maranello. Leclerc a rencontré des soucis techniques, notamment au niveau du moteur, qui ont limité ses performances, tandis que Sainz a également peiné à trouver le rythme, alternant les erreurs et bataillant dans le ventre mou du peloton — loin des ambitions initiales de l’équipe.
Vasseur, lucide après la course, a souligné que Ferrari n’a pas su exploiter le plein potentiel de la SF-24, une monoplace qui a pourtant brillé à plusieurs reprises depuis le début de saison. « Nous n’avons pas tiré le maximum de nos ressources, ni du matériel ni de la stratégie, » a-t-il expliqué aux médias. « Sur un week-end comme celui-ci, les détails font la différence. La météo rend tout plus compliqué, mais ce n’est pas une excuse : nous aurions dû mieux anticiper et réagir plus rapidement. »
Au-delà de la déception, cette mauvaise performance étonne d’autant plus que Ferrari avait quitté Monaco avec le plein de confiance et une dynamique positive. L’objectif était clair : réduire l’écart avec Red Bull et viser au minimum un podium. Hélas, la réalité de la piste a rappelé que chaque Grand Prix présente ses propres pièges et que la gestion des imprévus reste un élément clé du succès en F1 moderne.
La frustration de Leclerc et de Sainz était palpable, mais les deux pilotes ont néanmoins affiché une attitude constructive, se tournant déjà vers les prochaines échéances. Leclerc a souligné les progrès réalisés cette saison tout en admettant qu’un retour d’analyse profond sera nécessaire avant la prochaine manche. Sainz, quant à lui, a insisté sur l’importance de la cohésion et du travail collectif pour surmonter ce genre de week-end difficile.
Les tifosi, quant à eux, attendent une réaction forte de la part de leur équipe. La capacité de Ferrari à rebondir rapidement après ce revers constituera un enjeu majeur pour maintenir la pression sur Red Bull et McLaren au championnat des constructeurs. Les prochaines courses, notamment celles en Europe sur des circuits classiques, seront déterminantes pour voir si la Scuderia saura convertir son potentiel technique en résultats concrets et, qui sait, renouer avec la victoire.
En définitive, ce Grand Prix représente un épisode difficile mais instructif pour Ferrari. La déception est proportionnelle aux attentes, mais dans la course au titre, chaque erreur est une occasion d’apprendre. L’avenir dira si la mythique équipe rouge saura transformer cette frustration en étincelle pour les prochaines batailles, dans une saison qui s’annonce plus disputée que jamais.
