Jack Doohan, l’étoile montante du programme Alpine F1, a récemment suscité l’enthousiasme du paddock en faisant son apparition inattendue lors des essais Super Formula à Suzuka, une opportunité précieuse qui ouvre de nouvelles perspectives à l’aube de 2024. Ce test surprise du pilote australien avec l’équipe Dandelion Racing renforce non seulement son CV impressionnant, mais il témoigne également de la tendance croissante des jeunes talents européens à s’exporter vers les championnats nippons, toujours plus prisés par les écuries de Formule 1 à la recherche de pilotes aussi polyvalents que robustes.
Doohan, qui sort d’une saison intense en Formule 2 où il a cumulé des victoires éclatantes, n’en est pas à sa première immersion dans un environnement ultra-compétitif. Mais se mesurer à l’exigeant circuit de Suzuka à bord d’une monoplace de Super Formula – réputée pour ses performances proches de la F1 – constitue un nouveau défi. À seulement 20 ans, le fils du célèbre quintuple champion du monde de moto Mick Doohan affiche une maturité au-delà de son âge, tout en poursuivant son rêve ultime : décrocher un baquet permanent en F1.
L’importance de la Super Formula ne cesse de croître ces dernières années, du fait de la similarité du pilotage avec les Formule 1 modernes. Les circuits, l’aérodynamisme pointu et les pneus Yokohama apportent un terrain de jeu idéal pour affûter reflexes, endurance et capacité d’adaptation. Plusieurs pilotes issus de ce championnat, à l’image de Pierre Gasly et Liam Lawson, ont récemment fait la transition vers la F1 ou le paddock international avec succès. Jack Doohan s’inscrit donc parfaitement dans cette dynamique, tout en renforçant le lien croissant entre l’Europe et le Japon.
La présence de Jack Doohan lors de ces essais n’était pourtant pas planifiée initialement. Il est arrivé en « last minute addition » après le forfait de certains titulaires, preuve que les équipes japonaises gardent toujours un œil sur les pilotes prometteurs, même non-issus de leur filière directe. L’équipe Dandelion Racing, l’une des structures les plus en vue de la discipline, n’a pas hésité à lui offrir ce volant face à la rude concurrence locale et à la pression inhérente à Suzuka, l’un des tracés les plus techniques et mythiques du monde.
Les résultats, s’ils restent strictement confidentiels avant la saison prochaine, ont déjà séduit le paddock local. Doohan s’est rapidement adapté aux subtilités du châssis Dallara SF23, avec des temps au tour très proches des spécialistes du championnat. Son feedback technique détaillé auprès des ingénieurs a été salué, renforçant sa réputation de pilote complet, à mi-chemin entre le « raw talent » et la rigueur méthodique prisée en F1.
Pour les fans de Formule 1 en France, le parcours de Jack Doohan est à suivre de près. Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience l’annonce de la composition finale de la grille F1 2025, où Doohan apparaît inévitablement dans les discussions, notamment chez Alpine. En attendant, l’expérience acquise au Japon lui assure de précieux kilomètres de roulage, des compétences interculturelles inestimables et une capacité à travailler avec des équipes aux approches souvent différentes du modèle européen.
Cette passerelle entre la Formule 2 européenne et la Super Formula japonaise s’affirme donc comme le tremplin parfait vers la F1, en particulier dans un contexte où la compétition pour les rares baquets se fait de plus en plus féroce. L’épisode Doohan à Suzuka en est la parfaite illustration : le talent, la polyvalence, et la rapidité d’adaptation sont désormais les pièces maîtresses pour accéder à l’élite du sport automobile. Les prochains mois seront donc décisifs pour le jeune Australien, sous l’œil attentif de tout le paddock et d’une base de fans en pleine expansion.