Jack Doohan semble sur le point de prendre un virage décisif dans sa carrière, alors que ses espoirs de décrocher un volant en Formule 1 s’amenuisent. L’Australien, membre du programme Alpine et fils du légendaire quintuple champion du monde moto Mick Doohan, envisagerait un passage en Super Formula japonaise dès la saison prochaine. Cette décision reflète les coulisses souvent impitoyables du marché des pilotes en F1 et la nécessité, même pour les talents les plus prometteurs, de se diversifier.
Après avoir terminé la saison 2023 de Formule 2 en force, notamment grâce à deux victoires impressionnantes en fin de championnat, Doohan apparaissait comme l’un des grands favoris pour un baquet de titulaire en F1. Mais la réalité du paddock est rude : les portes se ferment au fil des prolongations de contrats et d’arrivées précoces de jeunes prodiges. Avec Esteban Ocon et Pierre Gasly confirmés chez Alpine, et le marché des pilotes globalement saturé pour 2025, les options de Doohan dans la catégorie reine semblent se réduire à peau de chagrin.
Dans ce contexte, la Super Formula japonaise s’impose pour lui comme un terrain d’expression idéal. Plusieurs pilotes européens ont brillé dans ce championnat ultra-compétitif, reconnu pour la vitesse de ses monoplaces et la complexité technique de ses circuits. Nyck de Vries, Pierre Gasly ou encore Stoffel Vandoorne ont prouvé qu’une pige au Japon pouvait nourrir un retour gagnant en Europe, voire en F1.
Le championnat Super Formula a la réputation de préparer au mieux les pilotes au niveau d’exigence de la Formule 1. En plus d’une base technique comparable, l’environnement y est très professionnel, et la pression sur les épaules des jeunes arrivants, intense. Pour Doohan, la discipline offrirait l’opportunité de s’aguerrir, d’engranger victoire sur victoire et d’attirer l’attention de nouveaux patrons d’écuries, tant en F1 qu’en Endurance, une filière de plus en plus convoitée par les pilotes issus de la F2.
Ce choix stratégique s’inspire du parcours de Pierre Gasly en 2017, qui avait impressionné Red Bull lors de son passage en Super Formula, facilitant ainsi son retour en F1 et sa titularisation chez Toro Rosso (désormais AlphaTauri). Le niveau élevé du plateau japonais permet en effet d’exposer son talent brut, loin des stratégies d’équipe parfois verrouillées de la F2 européenne. Doohan, avide de compétition et estimé pour sa capacité à s’adapter rapidement, aurait tout à y gagner, tant sur le plan sportif que médiatique.
L’Australie, qui attend toujours un successeur à Daniel Ricciardo comme figure majeure de la F1, suivrait avec attention les exploits de Doohan en Asie. Sa présence en Super Formula pourrait aussi offrir une belle exposition au constructeur Alpine, fortement impliqué dans sa progression via des essais privés au volant de la monoplace F1. Selon certaines sources proches du pilote, Jack conserverait d’ailleurs un lien étroit avec l’écurie, dans l’espoir qu’une performance éblouissante relance sa cote en Europe.
À seulement 21 ans, Doohan n’a pas encore dit son dernier mot. Sa détermination à ne pas rester inactif en 2024 montre une maturité et une réflexion stratégique rares à cet âge. Pour les fans de Formule 1, il faut voir dans ce choix audacieux la volonté d’un jeune prodige de ne sacrifier ni ses rêves, ni son envie de courir au plus haut niveau. La Super Formula comme tremplin vers la gloire suprême ? Il ne tient qu’à Doohan de transformer cet exil temporaire en formidable rampe de lancement !