Alors que la saison 2023 de Formule 2 vient de se conclure sous le chaud soleil d'Abu Dhabi, le paddock vibre déjà au rythme de la prochaine génération de talents. La traditionnelle séance d'essais post-saison, organisée sur le circuit de Yas Marina, a offert son lot de surprises et confirmé quelques promesses avant l'entame de la campagne 2024. Parmi les jeunes pilotes présents, c'est l'Américain Jak Crawford qui s'est distingué en signant le meilleur temps, marquant les esprits dès les premiers tours de roues.
Aligné pour l'occasion avec le team DAMS, l'écurie française revenue au sommet du plateau cette saison, Crawford a su tirer profit d'une piste ensoleillée et d'une monoplace parfaitement préparée pour s’illustrer face à une concurrence très relevée. Dès la séance du matin, le jeune pilote originaire du Texas a affiché un rythme impressionnant, effectuant également de nombreux essais sur les nouveaux réglages aérodynamiques prévus pour 2024. Son chrono de 1m35.845s fait non seulement office de référence du jour, mais montre aussi que l'Américain compte s'affirmer d’emblée comme l’un des favoris pour la saison à venir.
Derrière Crawford, Kush Maini, désormais pilote Virtuosi Racing après une belle saison 2023 chez Campos, s’est également illustré. L’Indien, qui bénéficiera du soutien renforcé d’Alpine F1 Team l’an prochain, a terminé à un souffle de Crawford, tout en démontrant une compréhension remarquable des nouveaux systèmes de gestion de pneus. Arthur Leclerc, bien connu des fans pour ses exploits en F3 et son patronyme légendaire, n’a pas démérité chez DAMS, affichant une régularité impressionnante lors des longs relais.
Parmi les autres têtes d’affiche du jour, on note la solide performance de Franco Colapinto chez MP Motorsport, dont le feeling avec ses ingénieurs laisse présager d’heureuses collaborations. Préparant déjà la saison prochaine, les équipes n’ont pas ménagé leurs efforts, multipliant les simulations de courses, les essais de pneus et surtout la collecte de données pour affiner la mise au point des monoplaces à l’aube d’un championnat 2024 prometteur. Le travail réalisé lors de ces journées s’annonce décisif, tant la Formule 2 est réputée pour l’écart parfois infime entre victoire et désillusion.
Il est également fascinant d’observer à quel point ces essais sont une rampe de lancement essentielle vers la F1. Beaucoup de jeunes espoirs profitent de ces journées pour séduire non seulement leurs propres équipes, mais aussi les directeurs de développement de la catégorie reine, toujours présents en observateurs attentifs. À ce titre, la présence d’ingénieurs de Red Bull Racing, Mercedes et Ferrari dans les garages F2 était tout sauf anecdotique. Pour les rookies, ces tests sont l’occasion d’affiner leur compréhension technique, de travailler la gestion du trafic et d’affirmer leur mental face à la pression inhérente au très haut niveau.
Au-delà des chronos bruts, les observateurs retiendront de cette séance d’essais une nouvelle génération affamée, prête à en découdre pour s’installer aux portes de la F1. Des pilotes comme Crawford, Maini, ou encore Isack Hadjar, auteur d’un bon programme malgré un problème technique, cristallisent les espoirs de nombreux fans et confirment que la transition de la Formule 2 vers la Formule 1 reste plus que jamais le passage obligé pour tout espoir de grandeur en sport automobile. Rendez-vous en mars prochain pour voir si les promesses d’Abu Dhabi se concrétiseront sous les projecteurs de Bahreïn.