L’univers de la Formule 1 s’apprête à vivre un moment charnière alors que Mohammed Ben Sulayem, président actuel de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), semble assuré d’être reconduit à la tête de l’institution. Originaire des Émirats arabes unis, Ben Sulayem est un nom désormais incontournable dans la sphère du sport automobile mondial. Riche d’une carrière impressionnante aussi bien sur le bitume qu’en coulisses, il est sur le point de remporter une réélection sans opposition, consolidant ainsi son influence sur la discipline reine du sport automobile.
Depuis sa prise de fonction en 2021, Ben Sulayem a dû faire face à de nombreux défis—notamment la gestion de crises majeures, les polémiques sur les décisions arbitrales et un dialogue parfois tendu avec les équipes et la F1 elle-même. Malgré ces obstacles, il est parvenu à maintenir un cap, fort de sa volonté de moderniser la FIA, de renforcer la transparence et d’améliorer la sécurité sur les pistes. Son approche pragmatique, doublée d’un désir sincère de changement, a fait de lui une figure respectée, voire incontournable, au sein du paddock.
Ce probable scrutin à sens unique témoigne de la confiance – voire du manque d’alternative crédible – accordée à sa stratégie et à sa personnalité. Aucun adversaire sérieux ne s’est manifesté pour s’opposer à sa candidature, ce qui reflète le consensus en faveur d’une continuité, au moins à court terme. Dans un environnement aussi compétitif que la F1, une telle stabilité institutionnelle est rare, et elle promet de jouer un rôle clef dans l’évolution à venir du sport.
Sous la présidence de Ben Sulayem, la FIA s’est engagée sur la voie d’une réforme profonde. Plusieurs axes prioritaires ont été mis en avant : la lutte contre les problèmes de sécurité après les incidents notables en 2022 et 2023, la promotion de la diversité dans les différentes catégories du sport automobile, et un effort accru pour clarifier les règles, souvent jugées floues par les équipes et les observateurs. La façon dont il a piloté les ajustements techniques, comme le resserrement du règlement sur l’aérodynamique ou l’introduction de normes écologiques strictes, a également contribué à façonner le visage actuel de la F1.
Le monde de la F1, toujours avide de nouveautés – parfois jusqu’à la polémique – a vu en Ben Sulayem un dirigeant capable d’assurer une certaine stabilité sans pour autant brider l’innovation. Ces dernières années, il a su naviguer entre les intérêts parfois divergents des promoteurs, des constructeurs, des pilotes et des fans. Ses efforts pour renforcer la coopération entre la FIA et les organisateurs des Grands Prix témoignent de cette volonté d’apaiser les tensions tout en maintenant un niveau d’exigence élevé.
Notons que pendant son mandat, l’ouverture sur de nouveaux marchés géographiques et l’investissement massif dans les nouveaux talents ont reçu un appui particulièrement marqué. Les initiatives pour favoriser l’accès à la compétition pour les jeunes pilotes issus de milieux moins favorisés, ainsi que les efforts menés en faveur de la durabilité, font partie des avancées saluées par de nombreux acteurs du milieu.
Ce climat quasi-consensuel autour de la réélection de Ben Sulayem interroge toutefois sur l’avenir à long terme de la gouvernance au sein de la FIA. Si, pour l’instant, continuité et sérénité semblent de mise, rester attentif aux voix dissidentes et aux évolutions rapides de la discipline sera crucial pour garantir que la F1 continue d’incarner l’excellence, le suspense et la passion qui font battre le cœur de millions de fans à travers le monde. Les prochaines années seront décisives non seulement pour Ben Sulayem mais pour toute la communauté du sport automobile.
