La séance d’essais libres 1 (FP1) du Grand Prix du Mexique s’annonce passionnante, non seulement pour ses enjeux sportifs, mais surtout pour les changements inédits dans les cockpits. Comme chaque saison, plusieurs équipes profitent de l’étape mexicaine pour confier leur voiture à des jeunes talents ou à des réservistes expérimentés, respectant ainsi l’obligation de faire rouler des rookies au moins deux fois dans l’année. Ce vendredi, trois des figures majeures de la grille, Lando Norris, Lewis Hamilton et Max Verstappen, céderont leurs volants à de nouveaux visages, offrant un spectacle rare et attendu des passionnés de Formule 1.
Pour McLaren, c’est Pato O’Ward, étoile montante d’IndyCar et chouchou du public mexicain, qui prendra place dans la MCL60 de Norris pour sa première séance officielle de la saison. Le pilote d’essais de l’écurie britannique aura à cœur de briller devant son public et de démontrer l’étendue de son talent, dans une équipe où la concurrence chez les jeunes pousse fort aux portes de la F1. Ce choix témoigne aussi de la stratégie de McLaren d’évaluer ses espoirs lors des séances officielles, alors que la lutte interne avec Alpine et Aston Martin pour le quatrième rang se resserre.
Du côté de Mercedes, Frederik Vesti, actuellement en lice pour le titre en FIA F2, remplacera Lewis Hamilton. Ce Danois considéré comme l’un des meilleurs espoirs de la discipline, aura l’opportunité rare de découvrir la W14 en conditions réelles. Pour Mercedes, il s’agit d’une étape cruciale dans l’évaluation de Vesti, déjà aligné lors des tests jeunes et considéré comme un potentiel successeur de l‘une des deux places officielles dans le futur. Vesti aura pour mission d’apporter un retour technique précieux à l’équipe, alors que la marque à l’étoile continue d’affiner son package pour la fin de saison.
Chez Red Bull, c’est une situation inattendue : Max Verstappen cédera sa place à Isack Hadjar, jeune espoir français du Red Bull Junior Team. Déjà remarqué pour ses performances solides en F2, Hadjar aura le privilège de piloter la RB19, une monoplace championne du monde, sous le regard de Helmut Marko et Christian Horner. C’est une étape décisive dans la progression de sa carrière, lui qui vise à se frayer une place dans la galaxie des pilotes de la boisson énergisante. Red Bull continue ainsi de mettre en avant son vivier de jeunes talents, signe d’une gestion proactive de son futur.
Ces essais libres prennent donc une tournure éducative et stratégique pour les trois écuries de pointe, chacune misant sur la jeunesse pour tenter de sécuriser ses arrières. Ils permettent aussi aux fans de découvrir de nouveaux noms et visages qui, peut-être, s’imposeront dans la discipline reine dans les prochaines années. Les pilotes titulaires, eux, profitent de cette fenêtre pour travailler avec leurs ingénieurs sur le simulateur, tout en gardant un œil attentif sur la progression de leurs potentiels successeurs.
Au-delà de l’aspect symbole, ces roulages sont aussi précieux pour la collecte de données, tant pour les ingénieurs que pour les jeunes pilotes. Ils doivent rapidement s’adapter à la puissance, aux pneus et à l’environnement de la F1 moderne, tout en exploitant chaque tour pour gagner la confiance des patrons d’équipe. Le circuit d’Hermanos Rodriguez, avec son altitude et ses longues lignes droites, ne pardonnera aucune hésitation et mettra à rude épreuve leur capacité d’adaptation.
Les supporters mexicains auront ainsi la chance d’applaudir Pato O’Ward en piste, alors que la planète F1 observera avec attention les performances de Vesti et Hadjar. Entre rêve d’avenir et apprentissage accéléré, la FP1 de Mexico sera résolument tournée vers la nouvelle génération de pilotes : une opportunité en or pour eux et un spectacle inédit pour tous les passionnés.
