Le Grand Prix du Mexique a une fois de plus tenu toutes ses promesses avec un départ fulgurant et une première partie de course des plus mouvementées. Sur l’asphalte brûlant de l’Autódromo Hermanos Rodríguez, Lando Norris s’est illustré au feu vert avec une prise de risque calculée, profitant d’un excellent envol pour damer le pion à ses rivaux dès les premiers hectomètres. Le Britannique, au volant de sa McLaren, a su capitaliser sur le chaos ambiant typique des départs au Mexique – une recette qui forge ou défait des légendes au sein du paddock.
Les enjeux étaient élevés : le circuit mexicain, réputé pour son altitude extrême et ses longues lignes droites, agit comme un véritable révélateur de performances moteur et de gestion de pneus. Devant une marée de fans acquis à la cause de Sergio Pérez, les monoplaces rouges, argentées et orange se sont élancées dans une nuée de poussière, chacun des pilotes cherchant à maximiser son gain de position dans le premier virage. Dès l’extinction des feux, on a vu Norris afficher un sens incroyable de l’attaque, brisant l’élan de ses concurrents et s’offrant une trajectoire intérieure parfaitement maîtrisée.
Le scénario tant redouté s’est rapidement matérialisé : contacts, débris et sorties de piste n'ont pas tardé à suivre dans le peloton, bouleversant la hiérarchie provisoire. Alors que Verstappen semblait prêt à s’imposer en patron comme à son habitude, c’est bien Norris qui a viré en tête, profitant à la fois de son sang-froid et d’une stratégie de départ audacieuse. Derrière, la tension est montée d’un cran entre Sainz, Hamilton et Pérez, tous aux avant-postes et prêts à saisir la moindre opportunité.
Dans la cohue, certains pilotes n’ont pas pu éviter l’accrochage, lançant une valse de drapeaux jaunes sur les premiers kilomètres. Résultat : la voiture de sécurité a rapidement fait son apparition, regroupant le peloton et offrant un sursis aux stratèges de chaque équipe. Ce nouvel ordre a malgré tout permis à Norris de reprendre son véloce cavalier seul en tête, tandis que les favoris se recomposaient derrière lui. Cette dynamique a ouvert la porte à des stratégies alternatives, chaque écurie s’efforçant d’adapter ses plans à la tournure des événements et à la dégradation accélérée des gommes Pirelli.
Le public mexicain, toujours aussi passionné, a été le témoin d’une joute stratégique de haut vol. Les radios des équipes bourdonnaient d’instructions alors que les ingénieurs trépignaient sur le muret : fallait-il tenter un arrêt anticipé ou tabler sur la longévité des pneus pour profiter d’un éventuel rebondissement ? Norris, imperturbable, a affiché une maturité impressionnante malgré la fougue de la jeunesse, repoussant méthodiquement les assauts de ses poursuivants et gardant sa monture dans les meilleures fenêtres de performance.
Fait marquant de cette édition, la gestion de la pression s’est révélée cruciale pour les favoris du championnat. Certains, pris dans la tourmente mécanique et tactique, se sont vus contraints à l’abandon ou à une remontée laborieuse. D’autres, à l’instar de Norris, ont su préserver leur sérénité et maximiser chaque opportunité, démontrant que chaque détail compte dans la quête du succès mexicain. Les dépassements spectaculaires, les incidents de course et les choix audacieux sur la voie des stands ont maintenu le suspense jusqu’au bout, offrant un spectacle palpitant aux puristes comme aux nouveaux fans de la discipline.
Ainsi, le Grand Prix du Mexique s’est imposé une fois de plus comme l’une des courses les plus imprévisibles et spectaculaires du calendrier. La performance de Norris, couplée à la ferveur du public et aux rebondissements constants, rappelle que la Formule 1 reste avant tout un théâtre d’émotions, de bravoure et d’exploits techniques. Les équipes savent déjà que le rendez-vous de l’année prochaine réserve encore son lot de surprises – et les fans, eux, en redemandent.
