Le premier Grand Prix d’Azerbaïdjan de la saison a démarré sur les chapeaux de roues avec une séance d’essais libres marquée par de nombreux rebondissements. Sur le circuit urbain de Bakou, les équipes n’ont pas tardé à tester les limites de leurs monoplaces, cherchant à comprendre l’asphalte particulier et le tracé exigeant, ponctué de virages serrés et de longues lignes droites propices aux dépassements.
Dès les premiers tours de roues, c’est Lando Norris qui s’est imposé en tête de la feuille de temps, illustrant parfaitement la montée en puissance de McLaren depuis plusieurs Grands Prix. Son coéquipier, Oscar Piastri, n’a pas démérité et a sécurisé la deuxième position, confirmant ainsi les excellentes performances de l’écurie britannique sur les circuits urbains. Charles Leclerc, toujours aussi compétitif, a quant à lui signé le troisième temps, démontrant que Ferrari n’a rien perdu de son ambition malgré un début de saison en demi-teinte.
La séance a cependant été fortement interrompue par plusieurs incidents, conséquence des défis uniques que représente le tracé de Bakou. George Russell a notamment percuté les barrières au virage 3, forçant la sortie du drapeau rouge et imposant une longue pause aux pilotes et ingénieurs. D’autres concurrents, comme Kevin Magnussen et Yuki Tsunoda, ont également été surpris par la difficulté de ce circuit, provoquant de nombreux drapeaux jaunes et offrant ainsi un spectacle palpitant aux fans présents sur place et devant leurs écrans.
Au-delà des chronos et des mésaventures, cette séance d’essais libres a permis aux équipes de collecter de précieuses données sur le comportement des pneus et la gestion de la température, deux paramètres clés à Bakou où l’évolution de la piste est souvent imprévisible. Les ingénieurs de McLaren semblent avoir trouvé la juste balance entre appui aérodynamique et vitesse de pointe, permettant à Norris et Piastri de s’illustrer dès l’entame du week-end. Ferrari, de son côté, analyse minutieusement les relais longs de Leclerc et Sainz, particulièrement attentifs à la dégradation rapide des gommes tendres.
Red Bull, habituel prétendant à la victoire, a rencontré quelques difficultés lors de cette première sortie, Max Verstappen se plaignant à la radio d’un manque de grip et d’un déficit de vitesse en ligne droite. Toutefois, connaissant les capacités de la formation autrichienne à réagir, il ne serait pas surprenant de les voir remonter la grille lors des qualifications et de la course principale. Mercedes aussi semble en mode apprentissage, poursuivant l’exploration de réglages plus agressifs, espérant retrouver le chemin de la performance après un début de saison mitigé.
Pour les écuries de milieu de peloton, dont Haas, AlphaTauri ou Aston Martin, ce Grand Prix représente une opportunité de marquer des gros points, la sécurité étant aussi un enjeu majeur compte tenu du mur proche et de la nature imprévisible du circuit. Les performances de Bottas ou d’Albon pourraient également créer la surprise s’ils parviennent à exploiter les éventuelles erreurs de leurs rivaux ou une voiture de sécurité tardive – scénario jamais à exclure à Bakou.
En somme, cette première séance d’essais libres à Bakou laisse présager un week-end haletant. Les stratégies, la gestion des pneus et surtout la capacité des pilotes à éviter les pièges du tracé azéri seront déterminantes pour décrocher un bon résultat dimanche. Les fans de Formule 1 ne pouvaient rêver meilleure entrée en matière sur un circuit où le moindre écart se paie cash. Entre confirmations, surprises et rebondissements, une chose est sûre : Bakou s’apprête à nous offrir un grand spectacle.