La saison 2024 de Formule 1 continue de surprendre et d’enthousiasmer les passionnés du monde entier, non seulement par l’intensité des batailles en piste mais aussi par les revirements de hiérarchie entre les équipes. L’une des grandes sensations de ce début d’été : la renaissance de McLaren. Avec deux victoires consécutives en Grand Prix, l’écurie britannique affiche une dynamique conquérante qui rappelle les grandes heures de son histoire.
Le double exploit réussi – d’abord par Lando Norris à Miami, puis par son coéquipier Oscar Piastri à Silverstone – a offert à McLaren une série inespérée de succès, inédite depuis plus d’une décennie. L’explosion de joie dans le stand orange papaye s’est propagée bien au-delà du paddock, redynamisant des milliers de fans longtemps privés de grandes victoires. Cette montée en puissance ne doit rien au hasard. Depuis l’an dernier, sous l’impulsion d’Andrea Stella et avec le soutien technique de nouveaux ingénieurs de renom, l’équipe s’est radicalement transformée : méthodes de développement repensées, communication interne optimisée, et une nouvelle soufflerie enfin opérationnelle.
La progression spectaculaire n’est pas seulement visible dans les résultats : elle transpire dans l'ambiance du team principal Andrea Stella comme chez les pilotes, tous deux saluant « des efforts collectifs colossaux menés dans l’ombre ». Lando Norris, désormais vainqueur confirmé, affirme ressentir "un souffle nouveau" et déclare que "le rêve de remporter un titre n’a jamais semblé aussi proche depuis le début de [s]a carrière". Oscar Piastri, quant à lui, se distingue par sa maturité en célébrant son premier triomphe. L’Australien analyse froidement ces succès, insistant sur la nécessité de « rester concentré car Red Bull, Ferrari et Mercedes restent menaçants ».
Mais les succès récents de McLaren ne sont pas purement anecdotiques ou opportunistes. Ils traduisent une évolution technique majeure, notamment grâce à l’introduction de nouveaux packages aérodynamiques, qui ont transformé la MCL38 en une machine aussi rapide que polyvalente. Sur des circuits aux profils très différents, la monoplace orange a su se montrer à son aise, que ce soit sur la vitesse de pointe ou la gestion des pneus – preuve ultime de la qualité de son équilibre.
L’émotion était à son apogée à Silverstone, où la victoire d’Oscar Piastri a offert au public britannique un scénario digne d’un film : drapeau à damier sous acclamations, et une Marseillaise jubilatoire pour le motoriste Mercedes. Les images de Stella serrant ses pilotes et des mécanos en larmes illustrent la charge émotionnelle et la signification historique de ces événements. Nombre d’observateurs soulignent aussi la classe des rivaux : Max Verstappen et Charles Leclerc ont félicité McLaren pour leur retour au plus haut niveau, dans un esprit de compétition propre à la Formule 1.
Désormais, tout le plateau s’interroge. McLaren peut-elle titiller Red Bull au championnat mondial avant la pause estivale ? Beaucoup l’espèrent, tant l’équipe de Woking insuffle un nouveau souffle au sommet du sport automobile. Les progrès techniques semblent tenir la route, la fiabilité n’est plus un point faible, et l’alchimie entre Norris et Piastri – jeune, affutée, complice – nourrit tous les espoirs chez les supporters.
Alors que la course au titre mondial semble plus ouverte que jamais, McLaren revient en force dans la bataille. Souvent reléguée au rang d’outsider depuis 2013, l’écurie orange veut désormais faire vibrer l’élite. Si elle continue sur cette lancée, les pages d’histoire des prochaines semaines pourraient bien s’inscrire en lettres d’or au livre des succès McLaren. Les fans, eux, n’attendaient que cela.
