Dans le tumulte de la saison 2024 de Formule 1, l’équipe McLaren avait connu un week-end particulièrement difficile lors du Grand Prix de Las Vegas, marqué par une perte de performance inattendue et déroutante sur un tracé urbain inédit. Très attendue cette année après ses progrès impressionnants en 2023, McLaren a néanmoins montré que même les équipes les plus habiles peuvent rencontrer des obstacles sur des circuits atypiques.
La contre-performance de Las Vegas a jeté le doute sur la capacité de la MCL38 à répondre à toutes les configurations de circuits, en particulier sur les pistes à grande vitesse et à faible adhérence, typiques des circuits urbains comme celui du Nevada. Pourtant, selon les responsables techniques de l’écurie britannique, tout a été minutieusement analysé. McLaren affirme aujourd’hui que les leçons ont été retenues et que les circonstances spécifiques de Las Vegas – entre températures basses, revêtement glissant, et gestion complexe des pneus – ne devraient pas se reproduire lors des prochains rendez-vous au calendrier, notamment pour le prochain Grand Prix du Canada, également réputé exigeant pour les monoplaces.
Du côté des pilotes, Lando Norris et Oscar Piastri n’ont cessé de souligner la capacité de l’équipe à réagir face aux difficultés. Grâce à une collaboration sans faille avec les ingénieurs, McLaren a investi dans de nouvelles simulations, révisé ses réglages pour maximiser la fenêtre de fonctionnement des gommes et mieux préparer la voiture à affronter des conditions extrêmes. Les simulations effectuées depuis Vegas se sont montrées rassurantes quant au comportement attendu de la MCL38 sur des surfaces comparables.
L’un des enseignements majeurs des ingénieurs concerne la gestion de la température des pneus. À Las Vegas, les longues lignes droites, associées à des températures nocturnes très basses, ont empêché les pneus d’atteindre leur pic d’adhérence, handicapant lourdement la performance des McLaren. Depuis, l’équipe s’est efforcée de peaufiner la chauffe et la gestion des enveloppes Pirelli sur les tracés où la météo ou le tarmac pourraient de nouveau poser problème.
Derrière ces problèmes circonstanciels, Norris et Piastri préfèrent retenir la réactivité de leur équipe. « Il y a eu des discussions intenses après Vegas, mais cela nous a permis de cibler très précisément là où notre voiture pouvait encore progresser, » confie Norris. Piastri ajoute que l’équipe, grâce à ses outils de simulation avancés, a renforcé sa compréhension non seulement du comportement de la voiture en conditions extrêmes, mais aussi de la manière d’adapter stratégie et réglages en temps réel.
Sur le plan du championnat, cette expérience difficile pourrait se transformer en atout pour la suite de la saison. Ajustant leurs processus d’analyse préalable et le feedback des pilotes, McLaren compte désormais sur sa structure réactive et sur une MCL38 en constante évolution, prête à défier Red Bull, Ferrari et Mercedes sur tous les types de tracés. L’équipe veut désormais regarder vers l’avant : le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal, prochain terrain d’affrontement, sera un test crucial. Grâce à un retour d’expérience approfondi et à la modernisation de ses outils, McLaren aborde ce défi avec confiance, déterminée à montrer que l’épisode de Las Vegas n’était qu’un accident isolé dans une saison appelée à écrire de nouveaux exploits.
