L’Autodromo Nazionale di Monza ne vibre encore : le week-end du Grand Prix d’Italie 2025 a brillamment conjugué passion, vitesse, et élégance. La « Temple de la Vitesse » a servi de toile de fond non seulement à un spectacle de piste inoubliable, mais aussi à une démonstration de style inégalée. Désormais, chaque Grand Prix n’est plus qu’un affrontement mécanique et stratégique, c’est aussi une passerelle où les pilotes et les membres du paddock affirment leur identité à travers des choix vestimentaires audacieux. Analyse de cette mode paddock qui s’impose comme une nouvelle scène incontournable du cirque F1.
Depuis quelques saisons, la transformation stylistique en Formula 1 est palpable. Finie l’époque où l’habit de course ou la simple combinaison d’équipe suffisait : désormais, les pilotes – épaulés par des créateurs et stylistes de renom – deviennent de véritables ambassadeurs de la mode sportive. En Italie, haut lieu de l’élégance, ils ont rivalisé d’imagination, tant au travers de marques italiennes iconiques que de tenues originales faites sur mesure – du lin léger, des lunettes solaires oversize, des baskets de collection, ou encore des accessoires vintage rappelant les grandes heures de la Scuderia.
Parmi les têtes d’affiche à avoir électrisé le paddock, Lewis Hamilton demeure un précurseur. Fidèle à sa réputation, le pilote britannique fait de chaque GP une vitrine de la mode internationale, arborant à Monza un ensemble oversize mêlant denim délavé et motifs streetwear, contrastant avec le style plus sobre d’un Charles Leclerc. Ce dernier, tout sourire devant son public transalpin, a préféré une chemise en soie bleu pastel, rappelant l’élégance décontractée milanaise. Mais la surprise est venue de Yuki Tsunoda et Lando Norris, qui ont joué la carte du sportswear technique tout en restant tendance avec des touches de néon et des casquettes logotées, affirmant la jeunesse de cette nouvelle génération.
Plus qu’une simple question de style, ce phénomène traduit une volonté pour les pilotes d’exprimer leur personnalité hors de la monoplace. Certains, comme Fernando Alonso, n’hésitent plus à s’associer à des créateurs de renom pour des pièces exclusives aux coupes audacieuses et aux tissus techniques respirants, parfaitement adaptés au tumulte du paddock. Les membres d’équipe, ingénieurs comme team principals, suivent également la tendance, évoluant entre tenues polos brodés, sneakers personnalisées et accessoires valorisant leur appartenance à la structure. Cette uniformisation stylée contribue à renforcer l’image de marque des écuries tout en attirant l’attention de sponsors, toujours friands de ces clins d’œil performants sur les réseaux sociaux.
Chez Ferrari, la tradition reste un fil conducteur mais s’offre une cure de jouvence : les couleurs historiques – rouge course et noir profond – s’invitent dans des coupes modernes, parfois rompues par un blazer ou une écharpe griffée. Loin d’être anodins, ces choix vestimentaires sont minutieusement travaillés et visent à immortaliser chaque entrée dans le paddock, devenue un rendez-vous attendu des photographes et des fans du monde entier. À Monza, chaque look s’apparente désormais à un « statement », fusion subtile entre culture pop, héritage sportif et identité contemporaine.
Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de fans arborent, dans les tribunes et sur les réseaux, des tenues inspirées de leurs idoles du paddock. Le phénomène F1 lifestyle explose et s’étend bien au-delà de la vitesse pure : casquettes siglées, T-shirts en édition limitée, accessoires exclusifs sont désormais plébiscités par une communauté bouillonnante. Le paddock du Grand Prix d’Italie 2025 a, une fois de plus, prouvé que la passion se joue autant sur la piste que dans le style. Promis, à Monza, la mode ne fait pas que passer… elle laisse une empreinte indélébile.
