Charles Leclerc et la Scuderia Ferrari ont vécu un Grand Prix haletant ce week-end, marqué par des choix stratégiques audacieux et une rivalité accrue avec Red Bull. Dès la première séance d’essais, le ton était donné : Ferrari n’était pas à Bakou pour jouer la figuration. Solide en qualifications, Leclerc a su transformer sa performance en grille par une course intelligente, misant sur la constance et la réactivité aux mouvements de ses adversaires.
Ce qui a surtout fait parler dans le paddock, c’est le choix stratégique des pneumatiques pour Leclerc. À un moment crucial de la course, l’équipe italienne a décidé de prolonger le relais du Monégasque pour lui permettre de tirer profit d’une éventuelle intervention de la voiture de sécurité, tout en gardant une flexibilité tactique. Ce choix, que beaucoup ont jugé risqué, n’était selon Frederic Vasseur, le directeur d’équipe, en aucun cas un pari hasardeux. Le patron a rappelé que la décision s’appuyait sur une analyse pointue des données, de la dégradation des gommes et des possibilités offertes par la physionomie de la course.
Leclerc, de son côté, s’est montré confiant en piste et satisfait de l’approche de son équipe. Capable de rivaliser avec les Red Bull sur certains segments, il a prouvé que Ferrari s’améliore et que la collaboration entre le pilote et le muret des stands se renforce week-end après week-end. Cette entente, cruciale pour viser la victoire, pourrait bien devenir l’atout principal des Rouges dans la seconde moitié du championnat.
Aux yeux des observateurs, la dynamique autour de Leclerc s’est sensiblement transformée cette saison. Souvent malchanceux par le passé, le natif de Monaco semble désormais bénéficier d’une équipe plus solide et d’une monoplace mieux adaptée à son style de pilotage. Ferrari, qui a connu des hauts et des bas depuis la nouvelle réglementation, apparaît déterminée à réduire l’écart avec Red Bull et à contester la suprématie de Max Verstappen et Sergio Pérez.
Derrière les résultats se cachent en fait de nombreuses heures de simulation et d’analyse en coulisse. L’équipe technique travaille sans relâche pour optimiser les réglages et introduire de nouveaux développements aérodynamiques. Frédéric Vasseur l’a d’ailleurs confirmé : la stratégie n’est pas une question de chance mais bien le fruit d’un travail collectif rigoureux. Selon lui, chaque choix est pesé, anticipé et discuté avec l’ensemble des départements pour offrir à Leclerc (et Sainz) les meilleures armes lors du dimanche après-midi.
Les tifosi peuvent d’ailleurs se réjouir de voir l’esprit combatif retrouver Maranello. L’engagement affiché par le staff, couplé au talent indiscutable de leur joyau monégasque, ravive l’espoir d’une lutte plus serrée pour la suite du championnat. Ferrari n’entend pas se contenter de podiums : l’objectif demeure la victoire et, avec elle, le retour au sommet du classement mondial. La pression monte, mais cette capacité à prendre des décisions ambitieuses dans le feu de l’action pourrait bien faire basculer la saison.
Avec plusieurs courses très exigeantes à venir et un calendrier resserré, chaque point comptera davantage que jamais. La Scuderia sait que le moindre détail fera la différence. Les prochains rendez-vous seront l’occasion parfaite de voir si cette nouvelle dynamique s’inscrit dans la durée et si Ferrari peut, enfin, renouer avec la victoire qui lui échappe depuis trop longtemps. Pour les fans de la F1, l’espoir est intact : la bataille promet d’être intense, passionnante, et pleine de rebondissements jusqu’au bout.