Les spectateurs et passionnés de Formule 1 ont assisté à une séance d’essais libres palpitante ce vendredi à Bakou, sur le circuit urbain sinueux de l’Azerbaïdjan. Alors que les équipes affinent leurs réglages pour la course de dimanche, c’est Lewis Hamilton qui a brillamment mené la danse lors de la FP2, marquant son territoire après une première séance déjà très disputée. Le Britannique, affichant une sérénité retrouvée, n’a laissé aucune chance à ses rivaux en signant un temps record sur le tracé, tout en démontrant que Mercedes est prêt à se battre pour la victoire dans les rues de Bakou.
Derrière lui, Ferrari a prouvé sa montée en puissance. Charles Leclerc et Carlos Sainz ont tous deux réalisé des chronos impressionnants, décrochant respectivement les deuxième et troisième places sur la feuille des temps. Cette performance est un signe encourageant pour la Scuderia, qui semblait sur la défensive lors des dernières courses. Le rythme affiché par la SF-24 dans les lignes droites rapides du circuit offre de belles perspectives pour la qualification et la course, où la stratégie et la gestion des pneus seront déterminantes.
Plusieurs incidents sont venus pimenter cette session, la piste de Bakou n’accordant aucun répit aux pilotes. Quelques figures de style et sorties de piste sans conséquence ont rappelé la dangerosité du circuit, où le moindre écart peut coûter cher. Notamment, Oscar Piastri (McLaren) et Pierre Gasly (Alpine) ont flirté avec les barrières, soulignant à quel point la confiance des pilotes doit être totale pour frôler les murs à plus de 300 km/h. Ces éléments renforceront l’intensité du week-end, chaque équipe devant trouver l’équilibre parfait entre performance et prudence.
Du côté des favoris habituels, Red Bull a connu une séance en demi-teinte. Max Verstappen, champion en titre, a été gêné par de petites difficultés d’équilibre et n’a pas pu se hisser aux avant-postes comme à l’accoutumée. Son coéquipier Sergio Perez, réputé pour sa maîtrise des circuits urbains, a également peiné à extraire le maximum de sa monoplace. Les ingénieurs de Milton Keynes auront donc du pain sur la planche pour la nuit, cherchant à comprendre et corriger ces problèmes pour revenir fort lors des prochaines séances.
Alpine, quant à elle, continue de se battre dans le peloton, grapillant de précieuses données sur un tracé exigeant pour les freins et la traction. Pierre Gasly, malgré une petite alerte dans le deuxième secteur, et Esteban Ocon ont multiplié les tours pour optimiser les réglages de l’A524. La bataille au milieu du peloton s’annonce plus serrée que jamais, avec Aston Martin, McLaren, et Williams également engagés dans une lutte féroce pour les points.
Autre point d’intérêt : la gestion des pneus. Sous une chaleur écrasante et sur un asphalte lisse, les équipes ont testé différentes stratégies pour comprendre le comportement des gommes tendres et médiums. Les longs relais effectués en fin de séance laisseront présager des choix tactiques variés dimanche, alors que la fenêtre d’exploitation optimale des pneus pourrait jouer un rôle crucial dans le gain de positions lors de la course.
Alors que la nuit tombe sur Bakou, l’anticipation monte autour des qualifications, qui promettent déjà d’être explosives. Le spectacle est à son comble entre les murs azerbaïdjanais, et tous les regards sont tournés vers une grille de départ qui pourrait réserver bien des surprises. Avec un Hamilton conquérant, des Ferrari redoutables, et un peloton assoiffé de revanche, le Grand Prix d’Azerbaïdjan s’annonce comme l’une des étapes les plus imprévisibles et captivantes de la saison 2024.
