Le Grand Prix d’Azerbaïdjan a offert une scène moins commune entre deux espoirs du podium : les pilotes de la Scuderia Ferrari et Mercedes, plus précisément Charles Leclerc et Lewis Hamilton. Si la course de Bakou a été rythmée par des stratégies audacieuses et des dépassements millimétrés, c’est un incident lors de l’échange de positions entre les deux champions qui a particulièrement attiré l’attention des passionnés de Formule 1.
Dans les derniers tours, Ferrari et Mercedes se sont retrouvés dans une situation tendue où Hamilton, sur une stratégie différente, devait volontairement laisser repasser Leclerc, conformément aux accords sportifs en vigueur. Cependant, cette manœuvre qui pourrait sembler anodine a donné lieu à une interprétation complexe des règles et à une petite confusion sur le placement exact de la ligne d’arrivée.
Lorsque Lewis Hamilton a ralenti pour redonner la position à Charles Leclerc, un léger malentendu est survenu. Le septuple champion du monde a sous-estimé l'emplacement précis de la ligne de chronométrage au sein du circuit urbain de Bakou, une erreur qui a poussé certains observateurs à se demander si la manœuvre avait été exécutée de façon optimale ou risquait d’enfreindre le règlement.

La Scuderia Ferrari, par la voix de son directeur sportif, a rapidement clarifié la situation. Selon les communications radio de l’équipe, c’est l’ambiguïté du circuit urbain de Bakou qui a joué un rôle dans cette mésentente. Il est vrai que certains circuits, selon la FIA, compliquent la visibilité de la ligne officielle qui détermine le classement réel lors des changements de position, surtout quand la gestion du DRS et l’arrivée se situent à des endroits différents. Ferrari a souligné qu’il n’y avait aucune intention de tirer profit de la situation, mais que l’adaptation rapide à la configuration unique du circuit restait un défi, même pour les pilotes les plus expérimentés.
De son côté, Lewis Hamilton a expliqué avoir suivi les instructions de son équipe, tout en reconnaissant que dans la chaleur de la bataille et la pression des derniers tours, une fraction de seconde d’inattention pouvait coûter cher. La FIA n’a pris aucune mesure disciplinaire à l’issue de cet incident, mais certains membres du paddock plaident pour une clarification des règles concernant les échanges de positions, en particulier dans des finish serrés comme ceux de Bakou.
Cet épisode rappelle une réalité du sport automobile moderne : la performance pure du pilote doit désormais composer avec une compréhension fine des règlements sportifs, souvent complexes, et des subtilités de chaque tracé. Pour Ferrari, c’est un signe de maturité et de respect du fair-play que d’avoir reconnu l’incident sans chercher à l’exploiter, alors que pour Hamilton, cela souligne combien une vigilance absolue est désormais nécessaire jusqu’à la dernière mètre du dernier tour.
Plus généralement, cette séquence illustre à quel point la Formule 1 évolue vers un sport d’ultra précision, où le moindre détail compte, qu’il s’agisse d’un changement de position ou d’une anticipation stratégique. Les équipes, tout comme les fans, attendent désormais de voir si la FIA rendra ses règles plus lisibles pour éviter de futurs malentendus, notamment lors des Grands Prix urbains réputés pour leur complexité logistique.