Lewis Hamilton a fait forte impression lors de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix d’Azerbaïdjan à Bakou, devançant de justesse les deux Ferrari sur un circuit urbain aussi redouté qu’apprécié par les pilotes. La séance a été marquée par une intensité typique de Bakou, où les surprises et les incidents ne manquent jamais. Avec un rythme prometteur pour Mercedes, Hamilton semble déterminé à bouleverser les pronostics pour le week-end.
Dès le début de la session, le Britannique a imposé un tempo élevé, signant le meilleur chrono avec un temps de 1:42.123, juste devant Charles Leclerc et Carlos Sainz, les deux pilotes Ferrari en embuscade à moins d’un dixième. Alors que la Scuderia avait montré une belle forme en FP1, Mercedes a démontré avoir les ressources pour répondre au défi.
Signalons la performance discrète mais solide de George Russell, quatrième sur la feuille des temps, tandis que Max Verstappen semblait un peu en retrait lors de cette séance, cinquième à près de trois dixièmes du leader. Les réglages étaient manifestement toujours en cours de perfectionnement chez Red Bull, où la stabilité sur les freinages et la gestion des vibreurs restent des défis majeurs à Bakou.
La surprise du jour est cependant venu de Lando Norris, qui a heurté le mur à la sortie du virage 15. Si ce choc n’a pas nécessité de drapeau rouge, la McLaren a connu des dégâts légers, l’obligeant à écourter sa séance. Son coéquipier Oscar Piastri en a profité pour engranger un maximum de tours sur ce tracé exigeant, tentant de mieux cerner le comportement de la monoplace sur les longues lignes droites et les freinages appuyés du circuit azéri.
Du côté d’Alpine, on note un regain de forme avec Pierre Gasly qui semble avoir trouvé les bons réglages pour tirer parti du dernier package aérodynamique. Esteban Ocon n’est pas en reste avec un rythme encourageant, prouvant que l’équipe française compte bien jouer les trouble-fêtes en milieu de grille ce week-end. Les performances en essais longs laissent espérer des stratégies agressives lors de la course.
L’autre centre d’attention a été le comportement des pneumatiques. À Bakou, la dégradation des gommes reste modérée, mais la température de piste relativement basse complexifie la fenêtre d’utilisation optimale, notamment lors des longs relais. Plusieurs pilotes ont souffert de blocages aux freinages, provoquant de petits écarts, preuve que la gestion de la température sera cruciale dimanche.
Lors de la traditionnelle simulation de course en fin de séance, les écarts se sont resserrés, avec six pilotes figurant dans la même seconde. Cette donnée confirme que la stratégie, notamment autour d’un éventuel safety car toujours probable sur ce circuit, jouera un rôle déterminant. Les ingénieurs planchent déjà sur diverses options, la flexibilité pouvant s’avérer payante dans la chasse aux points.
Finalement, cette séance d’essais libres a offert aux fans un bel avant-goût du spectacle attendu ce week-end à Bakou. Entre les murs impitoyables, les opportunités de dépassement inégalées et la tension constante, le Grand Prix d’Azerbaïdjan s’annonce comme l’un des rendez-vous les plus palpitants de la saison 2024. Reste à voir si Lewis Hamilton saura concrétiser ce regain de forme et si Ferrari réussira à transformer ses belles promesses en résultats concrets. Quoi qu’il arrive, les amateurs de Formule 1 peuvent s’attendre à une lutte acharnée sur les rives de la mer Caspienne.
