Le Grand Prix d’Azerbaïdjan s’annonce déjà comme un événement palpitant du calendrier de Formule 1, alors que la première séance d’essais libres (FP1) à Bakou a réservé son lot de surprises et d’enseignements. Dans une séance écourtée par plusieurs incidents, ce sont les pilotes McLaren qui ont tiré leur épingle du jeu, Lando Norris s’imposant devant son coéquipier Oscar Piastri au sommet de la feuille des temps. Cette performance inattendue redonne des couleurs à l’écurie britannique, qui cherche à retrouver sa place parmi les équipes de pointe après un début de saison en demi-teinte.
La séance a débuté sous un ciel partiellement couvert, la tension palpable alors que les équipes expérimentaient les nouveautés spécifiques au tracé urbain de Bakou. Les pilotes se sont rapidement mis à l’ouvrage, profitant du format du week-end sprint pour engranger un maximum de données dès les premiers tours. Mais la FP1 aura été de courte durée : une interruption provoquée par un drapeau rouge après un contact contre un mur a significativement réduit le temps de roulage, compliquant la tâche des ingénieurs et des pilotes dans leur quête de réglages parfaits.
Lando Norris, auteur d’un tour en 1'42"654 sur pneus tendres, s’est montré le plus rapide, démontrant une confiance retrouvée au volant de sa MCL60. Son jeune coéquipier Oscar Piastri s’est également illustré, signant le deuxième chrono devant les Red Bull et les Ferrari, qui semblaient alors plus concentrées sur la préparation de la course que sur la recherche du meilleur temps absolu. Cette double performance est un signal fort pour McLaren, qui affiche un net regain de compétitivité en milieu de grille.
Du côté des favoris habituels, la prudence était de mise. Max Verstappen et Sergio Perez ont privilégié les longs relais, profitant du peu de temps de piste pour simuler des conditions de course. Chez Ferrari, Charles Leclerc et Carlos Sainz ont alterné entre tests d’appui aérodynamique et gestion des températures, une donnée toujours critique à Bakou où la piste peut évoluer très rapidement. Malgré un manque de roulage, Leclerc a partagé sa satisfaction sur le comportement de la SF-23, laissant présager de belles batailles en qualifications.
Derrière les ténors, Mercedes a semblé quelque peu dans le doute. Lewis Hamilton a terminé en dehors du top 5, pestant contre un train arrière instable qui a compliqué sa prise de confiance. George Russell n’a pas été en mesure d’améliorer significativement, Mercedes semblant encore en quête d’un équilibre optimal sur ce circuit atypique composé de longues lignes droites et de virages serrés. Alpine, de son côté, a misé sur la constance ; Esteban Ocon et Pierre Gasly se sont glissés dans le top 10, exprimant toutefois des inquiétudes sur la dégradation des pneumatiques et les difficultés à faire monter les gommes en température.
Cette FP1 écourtée ne livre qu’une partie du scénario à venir, mais les écarts resserrés laissent présager d’une lutte indécise, autant en qualifications que lors de la course. L’aspect imprévisible de Bakou, conjugué au format sprint qui laisse peu de place à l’erreur, devrait garantir un week-end riche en rebondissements. Les équipes savent qu’il faudra tirer profit de chaque minute disponible, car les opportunités et les pièges du tracé azerbaïdjanais n’épargnent personne.
Les fans peuvent donc se réjouir : McLaren semble de retour aux avant-postes et le suspense est total quant à la hiérarchie réelle après cette première prise de température. Entre les stratégies différenciées, la météo capricieuse et le défi d’offrir des réglages parfaits en un temps limité, tous les éléments sont réunis pour faire de ce Grand Prix d’Azerbaïdjan un rendez-vous incontournable de la saison 2024.