La Formule 1 a fait son grand retour sur le tarmac scintillant de Las Vegas pour la très attendue séance d’essais libres 2, une session marquée par l’imprévu et l’intensité dès ses premiers instants. Sur le fameux Strip transformé en circuit urbain, les pilotes et les équipes ont dû composer avec des conditions fraîchement inédites, une première pour la plupart des membres du paddock. Cette deuxième séance était d’autant plus attendue qu’elle devait faire oublier les déconvenues de la FP1, interrompue prématurément suite à une avarie technique.
Sur le papier, le tracé du circuit de Las Vegas promettait vitesse et spectacle, et il n’aura pas déçu. Dès l’allumage des feux verts, les pilotes n’ont pas tardé à sortir des stands, bien décidés à rattraper le temps perdu lors de la première session écourtée. Pirelli avait prévenu que les températures basses allaient jouer un rôle déterminant dans la gestion des pneus et la tenue de route. Effectivement, la piste glissante et froide a réservé son lot de surprises, mais aussi mis en avant ceux qui savaient dompter l’exigeant asphalte américain.
C’est Lando Norris, au volant de la McLaren, qui a tiré son épingle du jeu pour dominer la feuille des temps. Le jeune britannique, dans une séquence de forme éclatante, a su parfaitement jongler entre performance pure et prudence stratégique. Derrière lui, Charles Leclerc et George Russell ont également impressionné, exhibant le potentiel des Ferrari et Mercedes sur ce circuit ultra-rapide. L’action en piste a été intense, avec de nombreuses améliorations de chronos, prouvant que le suspense sera total lors des qualifications.
Las Vegas a apporté un vent de fraîcheur mais aussi un certain défi technique aux ingénieurs. L’asphalte, particulièrement neuf et lisse, a piégé plus d’un pilote, et les conditions nocturnes ont aggravé la difficulté de trouver la bonne fenêtre de fonctionnement pour les pneus. Le spectacle de ces F1 illuminées sous les néons du Strip a offert une atmosphère unique, à la hauteur du glamour que la ville espérait injecter dans le championnat du monde.
Plusieurs incidents ont cependant rappelé la dangerosité d’un circuit urbain à haute vitesse. Des blocages de roues impressionnants, des arrêts en échappatoire et de légères rencontres avec les murs n’ont pas manqué de pimenter la soirée. Des équipes telles que Red Bull et Aston Martin se sont efforcées de recueillir un maximum de données dans ce laps de temps restreint. La gestion de l’usure des pneumatiques tendres s’annonce comme le facteur clé du week-end, pouvant tout changer lors de la course.
Les fans présents sur place comme à travers le monde ont pu constater que la hiérarchie habituelle pourrait être bousculée. Certains outsiders, particulièrement efficaces en pneus froids ou lors des longs relais, ont laissé présager une course au scénario imprévisible. Derrière, des écuries comme Alpine ont affiché un visage plus compétitif, leur permettant d’envisager un bon résultat dans la nuit américaine.
À la veille des qualifications, l’ambiance au sein du paddock oscillait entre excitation et prudence. La capacité des équipes à s’adapter rapidement à ce tracé si particulier, où chaque dixième gagné relève de l’exploit, sera déterminante. Entre stratégies à développer, gestion de la température des gommes et pièges du circuit, tous les éléments sont réunis pour offrir un Grand Prix aussi intense qu’imprévisible au cœur de la cité du jeu.