L’évolution constante du règlement en Formule 1 ne concerne pas seulement la technologie des voitures ou l’aérodynamique, mais aussi le langage utilisé pour définir ses innovations. À l’approche d’une nouvelle ère en 2026, la FIA souhaite clarifier la terminologie employée pour décrire les moteurs et systèmes hybrides, afin d’éviter toute confusion auprès des fans, notamment sur des concepts souvent mal compris du grand public.
Depuis l’introduction des groupes motopropulseurs hybrides en 2014, le vocabulaire de la F1 s’est enrichi d’acronymes et descriptions techniques : « MGU-K », « ERS », « ICE »… De nombreux amateurs passionnés s’y retrouvent, mais pour le public moins averti, cette technicité peut sembler obscure. Nombreux sont les spectateurs qui croient encore, à tort, que les F1 actuelles roulent au moteur électrique ou que le fameux « moteur thermique » désigne une entité différente du moteur à combustion interne.
Face à ces ambiguïtés, la FIA a engagé une réflexion pour standardiser et simplifier les termes techniques utilisés lors de la présentation des futures réglementations 2026. L’objectif ? Permettre à tout fan, novice ou expérimenté, de saisir d’un coup d’œil le type d’énergie, de moteur ou de technologie utilisé en piste, sans multiplier les sigles ou jargon incompréhensible. Cette démarche vise aussi à offrir aux promoteurs, équipes et médias des outils de communication plus clairs et pédagogiques.
En 2026, la F1 entrera dans l’ère des groupes motopropulseurs « nouvelle génération », avec davantage de puissance électrique et des carburants 100 % durables. La FIA propose d’abandonner certaines appellations techniques en faveur de formulations plus intuitives : ainsi, le « moteur thermique » redeviendra simplement « moteur à combustion » ou « essence », tandis que la partie hybride sera désignée plus clairement comme « système électrique de récupération d’énergie ». Ce changement de paradigme vise à renforcer la compréhension des enjeux environnementaux et technologiques au cœur de la discipline.
Outre l’aspect pédagogique, cette simplification du langage devrait également faciliter l’intégration de nouveaux constructeurs, partenaires ou sponsors, qui souhaiteraient lier leur image à une F1 plus lisible, moderne et engagée dans la transition énergétique. La clarté terminologique se veut ainsi un levier stratégique aussi bien pour la popularité du championnat que pour son attractivité commerciale.
La FIA précise par ailleurs que cette refonte n’impactera pas la complexité mécanique des F1 elles-mêmes : sous la nouvelle appellation, les ingénieurs continueront à repousser les limites de l’électrification et de l’efficacité thermique pour offrir des performances inégalées. Mais du côté des tribunes, des réseaux sociaux et des retransmissions TV, le message sera plus accessible. Les fans pourront plus facilement comparer l’évolution des technologies et s’approprier les grandes tendances d’avenir, comme l’explosion de la puissance électrique prévue à partir de 2026, qui devrait faire évoluer les stratégies de course et redéfinir l’identité sonore du championnat.
Pour les passionnés d’histoire, la F1 a déjà connu plusieurs mutations linguistiques, à chaque étape majeure de sa révolution technique — de l’« effet de sol » à l’ère « turbo-hybride ». Mais jamais le fossé n’avait été aussi grand entre l’ingénierie de pointe sur la grille et la perception des fans. L’ajustement de la terminologie témoigne d’une volonté de renouer le lien entre spectacle, passion et innovation, tout en célébrant la dimension humaine du sport automobile.
La saison 2026 s’annonce comme un véritable tremplin pour la nouvelle génération : technologies vertes, compétition accrue, mais aussi une communication repensée… De quoi renouveler l’intérêt des aficionados comme des nouveaux venus, et faire de la Formule 1 un langage universel, compris par tous.