Le Grand Prix du Qatar 2023 restera sans doute dans les mémoires, tant il a offert un spectacle haletant et bien plus qu’une simple course format classique. Entre chaleur accablante, stratégies détonantes et rebondissements multiples sur le tracé de Lusail, plusieurs pilotes et équipes ont brillé alors que d’autres ont connu une soirée bien plus difficile. Retour sur cette course électrique et les principales histoires qui l’ont animée.
La star incontestée du week-end fut Max Verstappen. Déjà couronné champion du monde lors de la course sprint la veille, le Néerlandais n’a pas levé le pied, dominant les débats avec une maîtrise sans faille. Au volant de sa Red Bull, Verstappen n’a laissé aucune chance à ses poursuivants, gérant les multiples relances et arrêtant au bon moment pour sécuriser une nouvelle victoire. Toujours aussi irréprochable, le triple champion du monde affiche une constance bluffante, même quand le titre est déjà en poche.
Mais la performance ne fut pas le monopole du champion néerlandais. Chez McLaren, Oscar Piastri a confirmé son statut de révélation de la saison. Après sa victoire autoritaire en sprint, l’Australien a de nouveau impressionné le dimanche en montant sur la deuxième marche du podium, devançant son coéquipier Lando Norris qui complète le doublé McLaren - une première depuis des années pour l’écurie britannique. Cette dynamique positive relance Mclaren dans la course aux points et marque une étape importante dans la carrière de Piastri.
Du côté de Mercedes, George Russell a su limiter la casse après un accrochage spectaculaire avec son propre coéquipier Lewis Hamilton dans les premiers mètres. Malgré une monoplace endommagée et une belle frayeur, Russell a fait preuve d’un sang-froid exemplaire pour remonter dans le peloton et décrocher un précieux top 4. Pour Hamilton, auteur d’un rare faux pas, la frustration était palpable, son abandon prématuré le privant de précieux points.
Parmi les grands gagnants, il convient également de citer Alpine, dont le français Esteban Ocon a livré une prestation courageuse. Malgré des conditions physiques ardues, avec une chaleur insoutenable et des pilotes à bout de souffle, Ocon a tenu bon et ramené de précieux points à l’équipe française, illustrant la dureté de l’épreuve qatari.
Mais ce Grand Prix n’a pas souri à tout le monde. Au rayon des déceptions, Ferrari a connu une soirée terne. Charles Leclerc, seul représentant de l’équipe après l’abandon de Carlos Sainz avant même le départ suite à une panne, n’a jamais trouvé le rythme pour se hisser à la hauteur des meilleurs. Les pneus imposés difficultés, les stratégies contrariées, autant d’éléments qui ont plongé la Scuderia dans le doute sous la chaleur de Lusail.
Aston Martin, également, n’a pas répondu aux attentes. Fernando Alonso a fléchi, commettant une rare erreur et sortant de la piste, tandis que Lance Stroll a encore montré des signes de frustration. La dynamique positive du début de saison semble désormais loin derrière.
Les rookies du plateau, à l’image de Logan Sargeant, ont vécu un véritable calvaire, certains étant obligés d’abandonner, vaincus par la chaleur et l’endurance impitoyable de la course. Des images marquantes où la condition physique des pilotes a été autant testée que leurs talents de pilotage.
Au-delà du spectacle en piste, cette édition du Grand Prix du Qatar rappelle combien la Formule 1 n’est jamais un sport d’évidence. Même les favoris peuvent trébucher, les nouveaux venus s’illustrer et les conditions extrêmes redistribuer les cartes. Rendez-vous au prochain Grand Prix pour de nouveaux rebondissements, alors que la lutte continue jusqu’au bout de la saison.
