La finale de la saison de Formule 1 demeure l'un des moments les plus attendus par les passionnés et les écuries de la discipline reine du sport automobile. Le Grand Prix d'Abou Dabi, qui clôt traditionnellement le championnat sur le célèbre circuit de Yas Marina, ne fait pas exception à la règle. Outre l'enjeu sportif, l'attention de tous est également portée sur le choix stratégique des gommes proposées par Pirelli, fournisseur exclusif de pneumatiques pour la F1. Ce choix s'avère souvent décisif dans le déroulement d'une course, surtout dans des conditions aussi particulières que celles offertes par le désert émirati.
Pour l'édition 2025 du Grand Prix d'Abou Dabi, la grille pourra compter sur les trois composés les plus tendres de la gamme prévue par Pirelli : à savoir, le C3, le C4 et le C5. Cette sélection s'explique par les caractéristiques spécifiques du tracé de Yas Marina, qui combine de longues lignes droites favorisant les dépassements avec des enchaînements de virages techniques, exigeant une excellente adhérence. De plus, l’asphalte relativement lisse du circuit et les températures en soirée justifient le recours à ces pneus à la fois rapides et performants sur un tour.
Le choix du C3 pour le pneu dur, du C4 pour le médium et du C5 pour le tendre promet d’offrir aux équipes une large palette de stratégies. Certains pilotes pourraient ainsi privilégier un relais agressif en C5 lors des qualifications ou en fin de course, tandis que d'autres parieront sur la constance des C3 lors des longs relais. Ce panel apporte de la flexibilité tout en pimentant le suspense autour des arrêts au stand, dont la gestion sera, comme toujours, un élément clé à surveiller.
L'histoire du circuit de Yas Marina a souvent joué des tours aux ingénieurs dans le choix des pneus. Les virages lents du secteur 3 dégradent rapidement les composés les plus tendres, alors que les secteurs rapides réclament une bonne stabilité latérale. Le DRS, très efficace ici, combiné avec une faible dégradation thermique la nuit, incite à adapter sans cesse le plan de course après le départ donné. La gestion des températures reste un défi de taille : la transition entre la chaleur du jour, lors des essais, et la fraîcheur relative de la nuit, au moment de la course, influe grandement sur l’usure des pneumatiques.
La stratégie autour des arrêts au stand à Abou Dabi est donc rarement figée à l’avance. On a notamment vu, lors des dernières années, des équipes oser des stratégies à un seul arrêt malgré la brutalité du circuit en matière de traction dans les grandes zones de freinage. Mais attention, un choix trop audacieux peut se traduire par une perte de rythme cruciale en fin de course. En 2025, les équipes devront donc garder une grande souplesse, en surveillant de près la dégradation sur chaque type de gomme déployée pendant le week-end.
Ce dernier rendez-vous du calendrier est également l’occasion de voir certains jeunes pilotes ou remplaçants à l’œuvre, profitant du règlement qui impose aux équipes d’aligner au moins un rookie en essais libres. Ces pilotes auront alors la lourde tâche de comprendre rapidement la fenêtre de fonctionnement de chaque composé, une mission souvent complexe sur un circuit aussi vivant et évolutif.
Au-delà de la simple performance, la gestion des pneumatiques à Abou Dabi cristallise une saison entière de développement, d’innovation et de prise de risque. Le spectacle promet d’être au rendez-vous, qu’il s’agisse de stratégies agressives, de manches décisives ou de surprises en fin de course. Les fans fidèles de F1 peuvent donc s’attendre à un dernier grand frisson en 2025, où chaque choix de gomme pourrait bien dessiner le scénario du dénouement.
